Nouveau rebondissement dans l'affaire Bruni/Fonds mondial du sida. Selon Mediapart, une société baptisée La Fabrique du Net "a été payée par le Fonds mondial 132 756 euros pour réaliser la partie « lutte contre le sida » du site carlabrunisarkozy.org. Un site qui met avant tout en valeur son image (et que l’Elysée finance pour la partie « Les activités officielles »)".
Une telle note laisse Numerama perplexe: cette partie du site internet ne comporte que "6 pages principales sans fioritures, réalisées sous le système open-source Wordpress.
Les deux plus complexes sont la galerie, qui compte 46 photos légendées, et la page "actualités" qui compte également 52 billets sur l'actualité de la Fondation en matière de lutte contre le sida. La plupart de ces billets sont composés d'un seul paragraphe de quelques lignes accompagné d'une photographie. Ils ont été rédigés entre décembre 2008 et décembre 2011. Soit une moyenne de 17 billets par an. Chacun jugera de la proportion du devis, accepté sans appel d'offres".
Comment expliquer une telle facture ? Difficile de le savoir. (à titre de comparaison, la création de notre propre site, en 2007, s'est montée à 40 000 euros environ). Mais Numerama précise que La fabrique du net est une "SARL unipersonnelle fondée en 2009 et gérée par son associé unique, Jérôme Blouin".
Ce dernier a notamment participé à la conception du site "Atoidejouer" pour la fondation Bruni avec Julien Civange, le principal mis en cause par les enquêtes de Marianne et de Mediapart. C'est en effet ce proche de Carla Bruni (il était témoin à son mariage) qui a bénéficié des subventions du Fonds mondial contre le sida pour élaborer une campagne de communication.
L'Elysée a refusé de nous communiquer les coordonnées de Jérôme Blouin, que nous souhaitions interroger sur la nature de ses prestations.
source arrêt sur images
L'Elysée a refusé de nous communiquer les coordonnées de Jérôme Blouin, que nous souhaitions interroger sur la nature de ses prestations.
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Par quatre fois, Nicolas Sarkozy a refusé de répondre à la question d'un journaliste sur la perte du triple A de la France, ce lundi après-midi à Madrid. L'échange, particulièrement vif entre le chef de l'Etat et le reporter poltique français de l'agence de presse Reuters, s'est produit lors d'une conférence de presse au côté du chef de gouvernement espagnol, Mariano Rajoy, dont le pays vient lui aussi d'être dégradé par Standard and Poor's
«Je ne comprends pas cette question...»
«Considérez-vous que la perte du triple A est un échec et que le décrochage par rapport à l'Allemagne va réduire l'influence de la France en Europe ?» demande le journaliste au président de la République. «Vous n'avez peut-être pas eu les dernières informations», rétorque Nicolas Sarkozy, dans un sourire crispé. «Donc, pouvez-vous me poser une autre question avec les dernières informations ?»
Le journaliste reprend : «La question de savoir si vous considérez la perte du triple A comme un échec et si le décrochage avec l'Allemagne...» Nicolas Sarkozy le coupe aussitôt : «Je confirme, vous n'avez pas eu les dernières informations. Donc, si vous me posez une question sur les dernières informations, j'y répondrai, si vous me posez une question sur ce qui s'est passé vendredi, c'est vendredi...»
Le journaliste de Reuters : «Eh ben, Moody's, alors, que pensez-vous ?»... Nicolas Sarkozy : «Non, formulez une question, Moody's, cela ne veut pas dire grand-chose». Le journaliste : «Est ce que Moody's fait peser une épée de Damoclès, après Standard and Poor's, sur la politique économique française ?» Réponse du chef de l'Etat : «Je ne comprends pas cette question. S'il y a quelqu'un qui veut me poser une question que je comprenne, j'y répondrai bien volontiers, je ne comprends pas votre question.»
Sarkozy fustige «le manque de sang-froid» de l'opposition
Le président français ne veut retenir qu'une information : le maintien du triple A de la France par l'agence de notation Moody's, ce lundi. Visant les commentaires du PS sur la dégradation de la note française par Standard and Poor's depuis vendredi, il pointe «le manque de sang-froid de tous ceux qui se trouvaient tellement bavards et agités vendredi, et qui sont tellement silencieux lundi, en fonction de ce que dit une agence ou ne dit pas une autre agence».
A une journaliste espagnole qui lui demande : «Je voulais vous parler de la dégradation de la dette souveraine de certains pays par les agences de notation, je pense à la France et à l'Espagne», le président français répond alors : «Je vais essayer d'y répondre. C'est mieux de comprendre les questions. D'abord, Madame, en France et je suppose en Espagne, ce ne sont pas les agences de notations qui doivent définir les politiques économiques. Vendredi, une agence (ndlr. Standard and Poor's) a fait perdre le triple A, lundi une agence (Moody's) confirme que la France garde le triple A, deux agences sur trois (NDLR : Fitch est la troisième, elle aussi a confirmé le triple A). Il faut réagir à ces décisions avec sang-froid et avec recul. Sur le fond des choses, ma conviction, c'est ce que cela ne change rien. Nous devons réduire nos déficits, réduire nos dépenses, nous devons améliorer la compétitivité de nos économies pour retrouver le chemin de la croissance.»
VIDEO. L'incident entre Nicolas Sarkozy et le journaliste de Reuters
VIDEO. Sarkozy : «Il faut réagir avec sang-froid»
LeParisien.fr
Poor's a donc dégradé la note de la France et ce ne sera pas sans conséquence sur la campagne présidentielle. Votre parti pris : lacandidature Sarkozy a, elle aussi, perdu son AAA. Expliquez-nous.
C'est même une triple alerte rouge pour Nicolas Sarkozy. Une alerte sur sa politique, une alerte sur son image et, par conséquent, une alerte très sérieuse sur ses chances d'être réélu. Depuis à peu près deux mois, il avait réussi une remontée dans les sondages en installant - peut-être pour la première depuis son élection - l'impression d'une solidité, d'une politique conduite selon un cap bien tracé.
Alors, bien sûr, il va continuer à se poser en président gestionnaire plutôt qu'en candidat agité, mais l'image qu'il voulait se donner, celle du grand protecteur des Français dans la tourmente, elle en prend un sacré coup. Et comme c'était son meilleur atout, c'est comme si sa candidature aussi avait perdu le AAA. Avec "perspective négative", comme disent les agences de notation.
Est-ce que Nicolas Sarkozy a commis une erreur, comme certains le disent, en focalisant l'attention depuis des mois sur la note de la France ?
Vu le résultat, on est obligé de convenir qu'il s'est trompé. Alain Minc, pour ne citer que lui, a perdu une occasion de se taire quand il a dit que le AAA était un "trésor national" et que Nicolas Sarkozy "jouait sa peau" sur sa préservation - je ne dis pas qu'il a eu tort de le penser... D'un autre côté, il faut bien dire que la plupart de ceux qui profitent du verdict de Standard & Poor's pour accabler Nicolas Sarkozy lui reprochaient jusque-là de gouverner uniquement pour les agences de notation.
Maintenant, ce qui est le plus terrible pour lui, c'est que, contrairement à ce que dit François Fillon, ce n'est pas seulement la situation économique de la France qui est sanctionnée, mais l'orientation de la politique choisie par Nicolas Sarkozy. Donc, il lui reste moins de trois mois pour en trouver une autre et convaincre les Français que c'est la bonne. Autant dire : mission impossible.
Vous voulez dire que la perte du AAA lui a d'ores et déjà fait perdre l'élection présidentielle ?
On ne peut être aussi catégorique. Mais il va devoir faire campagne à la fois dos au mur, face au précipice et au milieu des flammes : ça ne laisse ni beaucoup d'espace, ni beaucoup d'espoir... On comprend qu'il ne soit pas pressé de se déclarer ! Ce qui était déjà particulier dans cette élection, c'est que le président sortant était loin d'être le favori. Donc, il était condamné à faire une campagne d'outsider, à prendre des risques.
Désormais, il n'est presque plus outsider non plus. Si vous additionnez le rejet personnel qu'il suscite, le discrédit (relatif, mais important) de sa politique et surtout l'aggravation du chômage, qui a toujours été le facteur principal des grandes défaites électorales - de Giscard en 1981 à Jospin en 2002 -, sa campagne risque de ressembler davantage à un chemin de croix qu'à une marche triomphale.
Est-ce que ça va aussi avoir des conséquences pour les autres candidats ?
C'est toute la campagne qui va être transformée - peut-être en bien. Jusqu'ici, les candidats ont été dans l'attentisme, les équivoques, et parfois la caricature. Maintenant, ils savent qu'ils ne peuvent pas se contenter de promettre la rigueur ; il faut aussi proposer des recettes pour retrouver de la croissance. Pour gagner cette élection, il ne faudra pas être seulement sérieux et économe, mais aussi créatif et audacieux. De ce point de vue, la décision de Standard & Poor's assombrit l'avenir de Nicolas Sarkozy, mais elle peut éclaircir la campagne.
source le point
Gif Bon Mardi
Gif Bonne Soirée
Humour: le Capitaine quitte le navire
Marine Le Pen a promis dimanche à Nicolas Sarkozy un "retour de boomerang" pour "ses mensonges", lors d'un meeting près de Rouen où elle a dévoilé sa vision de la nation contre le "mondialisme". Portée par une série de bons sondages (17 à 21,5 %) qui la remettent plus que jamais dans le jeu pour l'accession au second tour, la présidente du Front national a concentré ses attaques sur le chef de l'État, affaibli par la perte du triple A il y a deux jours.
"Le mensonge est devenu industriel sous Nicolas Sarkozy. (...) C'est d'ailleurs une des seules industries qui continue de bien se porter", a ironisé la candidate à l'Élysée, devant 1 000 à 1 500 sympathisants réunis au Grand-Quevilly (Seine-Maritime), tout près de Rouen. Sur l'euro, la dette, l'immigration, le mariage homosexuel, l'industrie, "le boomerang des mensonges est en train de revenir à toute vitesse sur Nicolas Sarkozy", a-t-elle lancé.
Aucun des concurrents n'est cependant épargné par celle qui se présente comme la seule candidate de rupture, à travers la sortie de l'euro et le protectionnisme national. "Ils sont tous discrédités (par leur soutien au) mondialisme ultralibéral", a-t-elle assuré, citant l'UMP, le PS et le MoDem.
Mais, consciente de devoir encore convaincre sur la sortie de l'euro, elle s'est voulue pédagogique et rassurante pour expliquer que le retour au franc permettra à la Banque de France de refinancer la dette et de sortir le pays de la crise.
Triple A ou non, Marine Le Pen avait en tout cas décidé d'évoquer sa vision de la nation ce dimanche et elle s'y est longuement tenue en donnant une dimension culturelle et non plus seulement économique à sa diatribe anti-mondialiste. "Le mondialisme n'est pas seulement un système économique sauvage et dépassé", mais aussi une "idéologie" visant à "encourager le nomadisme", à rendre les hommes "interchangeables", "anonymes" et à affaiblir les cultures, a affirmé la présidente du parti d'extrême droite.
Comme seuls remparts face au "magma mondialisé", Marine Le Pen a brandi la nation, l'hymne, le drapeau, la langue ou encore "ce violent amour de la France" grâce auquel "l'oublié, l'anonyme" retrouverait "une voix, un visage". Ainsi, avec Marine Le Pen au pouvoir, "un haut fonctionnaire ou un ministre" qui ne parlerait pas français "lorsqu'il s'exprime officiellement" à l'étranger serait "immédiatement démis de ses fonctions".
Puis elle s'est de nouveau érigée en championne de la laïcité, tout en défendant "les racines chrétiennes de la France" et en évoquant principalement l'islam (mosquées, prières de rue, horaires séparés dans les piscines...). "La laïcité sera d'application plus aisée quand nous aurons stoppé l'immigration", a aussi dit la patronne du FN.
Marine Le Pen a notamment prôné l'interdiction du "port du voile" ou de "tout autre signe religieux ostentatoire pour les usagers et non seulement pour les agents" des "services publics administratifs dépendant de l'État ou des collectivités territoriales".
Sur ce thème, elle a lancé sa dernière flèche contre Eva Joly, qu'elle taxe souvent de "francophobie", et son "idée saugrenue" d'instaurer deux jours fériés juif et musulman. "Pourquoi rien pour les Arméniens", "les orthodoxes", "les bouddhistes" ou "hindouistes" ? "Et quid du nouvel an chinois, du nouvel an iranien" ou "kurde", et "faudra-t-il prévoir un jour pour les mormons ?" a-t-elle demandé.
source le point
Humour: Voici des images insolites de nos chefs d'états. Cette compilation d'images arrive à point pour le G20 et c'est drôle ! très drôle !
Cette vidéo montre donc les principaux hommes et femmes politiques de la planète dans des situations très insolites : Vladimir Putin, Silvio Berlusconi, Barack Obama, Nicolas Sarkozy, Dimitry Medvedev, George Bush, Jacques Chirac etc
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