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24 septembre 2011 6 24 /09 /septembre /2011 05:28

Humour:Dessin du jour, Affaire Karachi

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24 septembre 2011 6 24 /09 /septembre /2011 05:22

 

Affaire Karachi: la droite panique

Jean-Francois Copé, Brice Hortefeux et François Fillon en novembre 2010. Il ne parlait pas encore de l'affaire Karachi. Aujourd'hui, c'est certainement le premier sujet de leurs conversations.

Jeudi, l'Elysée a diffusé un communiqué partiellement inexact. Ce vendredi, Brice Hortefeux a maladroitement justifié deux coups de fil passés à un proche, mis en examen dans cette affaire. L'exécutif s'empêtre dans un dossier de plus en plus toxique. 

Face aux dernières révélations dans l'affaire Karachi, Nicolas Sarkozy a choisi, pour se défendre, de lancer un communiqué depuis l'Elysée. Celui-ci n'a pas tardé à lui revenir en plein figure, façon boomerang.

  

Jeudi après-midi, la présidence de la République diffuse un court texte qu'elle veut factuel. Sauf qu'il comporte des approximations assez grossières pour qu'une grande partie de la presse, dont LEXPRESS.fr, les relève.  

Au-delà de ces inexactitudes, une phrase attire l'attention: "Le nom du chef de l'Etat n'a été cité par aucun témoin ou acteur de ce dossier." Comment la présidence peut-elle le savoir? Nicolas Sarkozy n'est pas partie civile et n'a donc pas accès au dossier.

 

 Les deux principaux syndicats de magistrats ont ainsi dénoncé une violation du secret de l'instruction, le président de l'Union syndicale des magistrats (majoritaire), Christophe Régnard, affirmant même à LEXPRESS.fr que cela "n'est pas conforme au code de procédure pénale et que ça mérite des explications".

 

Au Château même, on doute de la pertinence d'un tel communiqué. Selon Le Parisien, certains conseillers voient dans ce geste un aveu de faiblesse.  

Pour l'exécutif, la riposte n'est pas facile à mettre en place.

 

 Le chef de l'Etat et plusieurs membres de sa garde rapprochée étaient jusqu'à cette nuit à New York. François Fillon, lui, tenait jeudi matin une réception à Matignon. Tout s'est donc réglé au téléphone des deux côtés de l'Atlantique. RTL raconte ainsi qu'à l'issue de son discours, le Premier ministre a passé quinze minutes au téléphone, à l'écart de tout le monde, certainement pour prendre connaissance de l'axe de défense à servir aux médias. Celui-ci est simple: tout cela n'est que règlements de comptes politiques, classique à l'approche d'une présidentielle.

 

La défense bancale d'Hortefeux

Problème supplémentaire, ce vendredi matin, une révélation est venue chambouler ce plan com'. Le Monde a publié des extraits d'une conversation téléphonique entre Brice Hortefeux et Thierry Gaubert, tenue le 14 septembre dernier, soit une semaine avant la mise en examen de ce dernier pour de présumés allers-retours entre la Suisse et Paris, mallettes bourrées de billets aux mains.

  

Dans cette discussion, l'ancien ministre de l'Intérieur prévient son ami que son ex-femme, Hélène de Yougoslavie, est en train de "beaucoup balancer" aux policiers. "Qu'est-ce que tu as comme infos là-dessus, toi, parce qu'elle me dit qu'elle dit rien", répond Thierry Gaubert. "Ça m'embête de te le dire par téléphone [...]. Il y a beaucoup de choses, hein", assure Brice Hortefeux. 

L'ancien ministre est dans une position très inconfortable. Il ne peut pas nier avoir eu cette discussion, mais ne peut laisser penser qu'il a accès au dossier judiciaire. Il a donc expliqué que, s'il avait eu en main le PV de l'ex-femme de Thierry Gaubert, il aurait donné des informations précises à son ami. Et que, s'il savait qu'elle "balançait" aux policiers, c'est qu'il avait lu le scoop du Nouvel Obs.

 

Là encore, cette communication témoigne d'une certaine fébrilité, puisque le Nouvel Obs n'a fait mention du témoignage d'Hélène de Yougoslavie qu'une semaine après la conversation du 14 septembre.

 

L'unité sur le dos du PS

Pire, Brice Hortefeux reconnait avoir eu une seconde fois Thierry Gaubert au téléphone. Lundi, pendant la garde-à-vue de ce dernier. "Je ne savais pas qu'il était en garde à vue. Quand il a décroché, c'est lui qui me l'a dit. C'est la preuve que je n'ai accès à aucun élément du dossier", a expliqué à l'AFP l'ancien ministre. Belle défense, qui n'explique pourtant pas pourquoi un gardé-à-vue avait son téléphone sur lui.

  

Toutes ces approximations entretiennent le malaise. Et l'Elysée aurait bien besoin du concours des élus UMP pour faire bloc et défendre le chef de l'Etat. Problème, beaucoup d'entre eux sont en circonscription. L'Assemblée n'a pas encore véritablement fait sa rentrée et le Sénat est désert, à deux jours des sénatoriales.

  

Reste la stratégie classique: attaquer les socialistes. Jean-François Copé assure ainsi que "le PS est prêt à tout pour salir" Sarkozy. On se demande ce que vient faire le PS là-dedans

source l'express.

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24 septembre 2011 6 24 /09 /septembre /2011 05:18
Affaire Karachi: ouverture d'une enquête pour violation du secret

Nicolas Sarkozy, Brice Hortefeux et Nicolas Bazire.

Le parquet de Paris a décidé d'ouvrir une enquête pour violation du secret professionnel, après la révélation de deux conversations téléphoniques entre Brice Hortefeux et Thierry Gaubert. 

La justice n'aura pas tardé à réagir à la révélation de deux communications téléphoniques entre Brice Hortefeux et Thierry Gaubert. Le parquet a décidé d'ouvrir une enquête préliminaire pour violation du secret professionnel. Celle-ci concerne également le motif de "recel".

 

Cette enquête vise les fonctionnaires qui auraient pu divulguer le contenu des écoutes et le recel auprès des médias qui les ont publiées. 

Ce vendredi, Le Monde a publié des extraits d'une conversation entre l'ancien ministre de l'Intérieur et un proche de Nicolas Sarkozy, mis en examen dans l'affaire Karachi.

 

Dans ces extraits, on apprenait que Brice Hortefeux informait son interlocuteur de l'audition d'Hélène de Yougoslavie, son ex-femme et des informations qu'elle communiquait aux enquêteurs. "Qu'est-ce que tu as comme infos là-dessus, toi, parce qu'elle me dit qu'elle dit rien", répondait Thierry Gaubert. "Ça m'embête de te le dire par téléphone [...]. Il y a beaucoup de choses, hein", assurait Brice Hortefeux.

  

Par ailleurs, l'ancien ministre a confié avoir eu au téléphone Thierry Gaubert une seconde fois lundi dernier pendant la garde-à-vue de ce proche du chef de l'Etat.

 

Plus tôt dans la journée, Brice Hortefeux a démenti "catégoriquement" avoir eu des informations sur la procédure judiciaire en cours. Dans un communiqué, il a demandé à "être entendu par la justice" et menacé "de porter plainte contre toute allégation mensongère et diffamatoire".

source l'express

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24 septembre 2011 6 24 /09 /septembre /2011 04:26

,,,,,

Gif :Bon Samedi

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23 septembre 2011 5 23 /09 /septembre /2011 15:06

Images " jolies surprises " serie 2 (M.S )

Bonne Soirée

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23 septembre 2011 5 23 /09 /septembre /2011 14:49
Le 20 heures de TF1 s'est particulièrement distingué mercredi en faisant... le service minimum sur le dernier "coup d’accélérateur" dans l'affaire Karachi.

Le JT de Laurence Ferrari n'a consacré qu'une vingtaine de secondes à l’audition par la justice de proches de Nicolas Sarkozy et d'Édouard Balladur. À l'inverse des autres JT du soir : 5 minutes et 16 secondes sur France 2, 3 minutes et 33 secondes sur France 3, 2 minutes et demi sur M6 et un peu moins de 2 minutes sur Canal +.

Et Jean-Michel Aphatie de relever le curieux choix de TF1 sur le plateau du Grand journal de Canal+



Selon un journaliste de la rédaction de TF1, cité par Arrêt sur images, un long reportage (3'30") aurait été déprogrammé à la dernière minute mercredi soir suite à une consigne donnée "en haut lieu". Mais "le sujet a finalement été diffusé ce jeudi soir, et en ouverture du 20 heures de la Une" indique @si.
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23 septembre 2011 5 23 /09 /septembre /2011 14:30

 

Nicola Johnson (à gauche) a détaillé aux enquêteurs l’immense patrimoine de son ex-mari, Ziad Takieddine, et est revenue sur ses relations politiques. Selon Hélène de Yougoslavie (à droite), son mari, Thierry Gaubert, se rendait en Suisse avec Nicolas Bazire et Ziad Takieddine. Ils revenaient avec de «volumineuses valises» de billets.

Nicola Johnson (à gauche) a détaillé aux enquêteurs l’immense patrimoine de son ex-mari, Ziad Takieddine, et est revenue sur ses relations politiques. Selon Hélène de Yougoslavie (à droite), son mari, Thierry Gaubert, se rendait en Suisse avec Nicolas Bazire et Ziad Takieddine. Ils revenaient avec de «volumineuses valises» de billets.
 
 Elles sont belles, grandes et blondes. Elles ont épousé des hommes richissimes, influents, plus âgés qu’elles, dont elles ont eu plusieurs enfants. Leurs amis s’appellent , Jean-François Copé ou encore . Le temps d’un séjour ou d’une soirée, on se retrouve sur un yacht, dans une station de luxe, ou autour d’un souper fin

 

Parfaites maîtresses de maison, elles savent meubler les conversations qui se languissent et éviter, à l’occasion, de poser des questions indiscrètes. Hélène de Yougoslavie, 48 ans, et Nicola Johnson, 50 ans, furent respectivement les compagnes de Thierry Gaubert, 60 ans, et de Ziad Takieddine, 61 ans. Elles se retrouvent, aujourd’hui, au cœur de l’enquête sur le volet financier de l’affaire Karachi.

 

 

Hélène de Yougoslavie, petite-fille du dernier roi d’Italie, a 25 ans lorsqu’elle épouse Thierry Gaubert, lui-même divorcé de l’héritière des casinos Desseigne. L’homme est un intime de Nicolas Sarkozy, alors maire de Neuilly-sur-Seine, qui célèbre cette union. Nicola Johnson, elle, a rencontré Ziad Takieddine en 1980, sur les pistes d’Isola 2000 dont il est à l’époque le gérant, puis l’a épousé en Grande-Bretagne cinq ans plus tard. Aujourd’hui, le divorce d’Hélène de Yougoslavie « est dans les tuyaux », indique une de ses proches.

 

 Celui de Nicola Johnson, long et houleux, vient d’être confirmé en appel à ses torts exclusifs… mais assorti d’une prestation compensatoire de 3 M€. L’ex-Mme Takieddine vit à Londres. Hélène de Yougoslavie est restée à Paris.

Les deux femmes, très amies, « s’appellent régulièrement », confie une de leurs intimes. Elles ont choisi leurs défenseurs, Mes Léa Forestier et Joseph Breham, au sein d’un même cabinet d’avocats, celui de Me William Bourdon, connu pour ses combats contre la corruption. Récemment entendues dans le volet financier de l’affaire Karachi, leurs révélations, fracassantes, ont donné un énorme coup d’accélérateur au dossier. Sur la foi de leurs témoignages et des éléments saisis en perquisition, leurs ex-compagnons viennent tous deux d’être mis en examen pour « recel d’abus de biens sociaux » par le magistrat en charge du dossier, Renaud Van Ruymbeke. Nicolas Bazire, lui aussi intime d’Edouard Balladur et de Nicolas Sarkozy, a été mis en examen hier à son tour. La liste n’est pas close.

 

 

« Elles sont celles par qui le scandale arrive, témoigne une de leurs proches. Mais leurs motivations ne sont pas les mêmes. » Il y a du ressentiment chez Nicola Johnson, que son ex-époux Ziad Takieddine présente comme une femme infidèle et à laquelle ce multimillionnaire a âprement disputé le moindre centime.

 

 Décrite comme fragile et timide, Hélène de Yougoslavie n’aurait, elle, « aucun désir de vengeance » à l’égard de son ex-compagnon et souffrirait, aujourd’hui, d’être considérée comme une traîtresse. « Des documents saisis en perquisition lui ont été présentés, elle a été obligée de parler à la justice pour éviter d’être considérée comme une complice, explique son avocate, Me Léa Forestier. Ma cliente n’est jamais entrée dans des intrigues florentines. Elle est consciente d’avoir été un peu insouciante durant son mariage. Ses déclarations, qui s’apparentent à une attaque contre le clan des puissants, ne vont pas lui faciliter la vie.

source le parisien

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23 septembre 2011 5 23 /09 /septembre /2011 14:22

Jeudi 22 septembre. Affaire Karachi : deux proches du président en garde à vue. 

Humour: Affaires Karachi

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23 septembre 2011 5 23 /09 /septembre /2011 10:21

  

On craque à l'Elysée. Sarkozy enrage. Un témoin de mariage a été mis en examen pour une sombre affaire de corruption sur fond de vente d'armes et d'attenta. Un vrai cauchemar. Nicolas Sarkozy peaufinait son activisme international pour mieux s'extirper du mauvais climat franco-français. Son épouse Carla allait bientôt accoucher, « vers le 3 octobre » prétend la rumeur. Le tableau était parfait.

Mais ce jeudi fut noir. Comme en Bourse. Comme à chaque fois que l'affaire Karachi approche trop près de Nicolas Sarkozy.

Rappelez-vous.
Karachigate: Sarkozy a encore perdu son sang-froid



La panique 
La présidence française du G20 sera sans doute un bel échec. Il nous reste quelques semaines pour le savoir. Mais Nicolas Sarkozy s'en fiche un peu. Il a abandonné l'affaire. Il préfère sa croisade libyenne, ou, soudaine préoccupation majeure de Sarkofrance depuis quelques jours, la résolution du conflit israélo-palestinien, pour lequel il se donne un an (sic!) pour parvenir à une solution. La semaine prochaine, il sera au Maroc, autre « urgence » de présidentialisation électorale accélérée.

Quand l'affaire Karachi s'impose enfin dans l'actualité, la panique s'empare de l'Elysée. Et ce n'est pas la première fois.

Depuis l'attentat du 8 mai 2002 à Karachi qui causa la mort de 15 personnes dont 11 collaborateurs français de la Direction des Constructions Navales, il a fallu attendre le x juin 2009 pour l'affaire sorte du cercle des initiés à la chose judiciaire. Ce jour-là, un courageux journaliste de l'AFP demanda à Nicolas Sarkozy, en marge d’un Conseil européen à Bruxelles, ce qu'il pensait de la thèse du juge Marc Trévidic, le Monarque bafouilla d'un haussement d'épaules agacé qu'il s'agissait d'une fable : « Respectons la douleur des victimes . S’il vous plaît, mais qui peut croire à une fable pareille? ». 

Quelques jours auparavant, Nicolas Sarkozy avait décidé de durcir le secret défense, en élargissant la notion à des bâtiments entiers et plus seulement des documents.

Marc Trévidic, en charge de l'instruction, avait abandonné la thèse de l'attentat islamistes, faute de preuve. Il privilégiait la piste d'une vengeance d'intermédiaires après la décision du président Chirac de leur verser leurs commissions occultes. Chirac soupçonnait ces derniers d'avoir financé en retour les réseaux Balladur.

Cette affaire, rapidement baptisée Karachigate, connut un second rebondissement médiatique, en novembre 2010. Lors d'un autre sommet européen, il est à nouveau interrogé sur l'affaire de Karachi, mais cette fois-ci en off. Et il dérape gravement. Au journaliste qui lui pose la question « Mais écoutez, on est dans un monde de fous. Il n'y en a pas un seul parmi vous qui croit que je vais organiser des commissions et des rétro-commissions sur des sous-marins au Pakistan? C'est incroyable et ça devient un sujet à la télévision. Et vous, j'ai rien du tout contre vous. Il semblerait que vous soyez pédophile... Qui me l'a dit? J'en ai l'intime conviction. » Dans l'heure, Claude Guéant resté à l'Elysée publiait un communiqué de défense paniqué. 

Déjà.

Depuis, les révélations se sont accumulées, alimentées par les progrès d'une seconde enquête que le parquet de Paris tenta d'invalider, celle des juges Renaud Van Ruymbeke et Roger Le Loir sur le volet financier de l'affaire. Mais le silence du pouvoir était assourdissant. Depuis juillet dernier, dans la quasi-indifférence médiatique générale, Mediapart avait accumulé d'autres révélations sur le rôle central de l'un des intermédiaires de la vente des sous-marins Agosta au Pakistan, le fameux Ziad Takieddine. Ce dernier nie être intervenu. La semaine dernière, il a été mis en examen dans l'instruction sur les rétrocommissions des contrats Agosta et Sarawi II. Tout l'été, nous avons pu contempler les photos de ses voyages et loisirs avec Jean-François Copé, Brice Hortefeux et... Thierry Gaubert.

Mercredi puis jeudi, deux proches de Nicolas Sarkozy étaient mis en examen, Thierry Gaubert puis Nicolas Bazire. Le premier pour recel d'abus de biens sociaux, le second pour complicité d'abus de biens sociaux. Bazire tenait un rôle central dans la négociation des contrats d'armements au Pakistan et à l'Arabie Saoudite en 1995, comme le prouvent les documents publiés mercredi par Mediapart. Nicolas Sarkozy, lui, approuvait les montages fiscaux en sa qualité de ministre du budget. La police luxembourgeoise a publié un rapport édifiant sur le sujet voici deux ans déjà.

Au Nouvel Observateur, alors dirigé par Denis Olivennes, le Monarque expliqua quelques semaines plus tard: « Je fais de la politique depuis trente-cinq ans, je n’ai jamais été associé à un scandale quel qu’il soit ». 


Quel talent !

La défense

Jeudi 22 septembre 2011, l'Elysée avait donc envoyé quelques supporteurs et fidèles défendre la cause du Monarque. Certains arguments étaient prévisibles, d'autres révélaient l'état de nervosité qui règne en Sarkofrance. Cette affaire est en passe de plomber un peu plus la crédibilité morale du Monarque. En matière de défense, tous les arguments furent jetés en quelques heures. 

1. Il y eut d'abord l'accusation principale: toutes ces polémiques ne seraient que des manipulations politiciennes qui n'intéressent que quelques médias et militants gauchistes. Même l'avocat des familles des victimes eut droit à l'invective: « Maitre Morice fait des propos diffamatoires à l'égard du chef de l'Etat » a dénoncé Nadine Morano sur CANAL+ jeudi soir.

2. Il y eut aussi le déni de réalité, argument facile: ces accusations ne seraient que des « amalgames » (Claude Guéant, jeudi 22). 

3. Il  y aurait des évènements plus graves et sérieux pour les Français que ces polémiques (Jean-François Copé, encore, mercredi 21). Il y eut le rappel à la loi: Bazire et Gaubert sont peut être inculpés, mais « il faudrait respecter la présomption d'innocence ». C'est la défense version Guérini. 

4. Il y eut aussi la pirouette, si improbable: si deux proches de Nicolas Sarkozy sont mis en examen, c'est que la République irréprochable fonctionne (Nadine Morano, jeudi 22 sur Canal+). On croit rêver. C'est faux.
On doit cette accélération de la procédure à deux anciennes épouses. Hélène de Yougoslavie, anciennement Mme Gaubert, et Nicola Johnson, anciennement Mme Takieddine. La première a balancé le 8 septembre dernier. Elle a témoigné avoir vu son mari accompagner Ziad Takieddine chercher des valises d'espèces en Suisse pour les ramener en France et les remettre à Nicolas Bazire, à l'époque directeur de cabinet d'Edouard Balladur. Lundi 19 septembre, Hélène de Yougoslavie a réitéré son témoignage devant le juge Van Ruymbeke, rappelle Mediapart. La seconde a divorcé l'été dernier et obtenu le gel des avoirs de son ex-mari. Elle réclamait 25 millions d'euros de pension. Elle a obtenu 3 millions d'euros. Elle a surtout détaillé au juge l'ampleur de la fortune de son ancien époux et son implication dans la vente des sous-marins Agosta au Pakistan en 1995.


5. La défense la plus curieuse est venue de l'une des rares fidèles du chef de l'Etat qui accepta d'être envoyée au front sur les plateaux de télévision, Nadine Morano. « Ce n'est pas parce qu'on est proche de quelqu'un, proche de Nicolas Sarkozy, que l'on est Nicolas Sarkozy » détailla-t-elle sur BFM TV.

6. La défense la plus légère fut celle de Jean-François Copé. Ce dernier accusa le PS d'être « prêt à tout pour salir le Président de la République ». Le patron par intérim et procuration de l'UMP s'est caché. Sa défense de Sarkozy fut très et trop modeste. Quelques lignes à peine. Il faut dire que Copé est au coeur des révélations estivales. Il était ministre du budget quand son ami qui l'invitait de yacht en piscines ou jets privés était exonéré de toute imposition en France malgré sa résidence fiscale. La candidature 2017 de Copé est en train de mourir sous nos yeux.



La panique, bis.

Mercredi soir puis jeudi matin, quasiment tous les médias français consacraient donc leur couverture à la récente accélération de l'affaire Karachi. Tous... sauf le Figaro, TF1 et le site d'information Atlantico récemment créé avec la participation minoritaire d'Arnaud Dassier. Mercredi 21 septembre, la direction de TF1 avait décidé de censurer un reportage sur l'affaire de Karachi, pourtant prêt, de son journal télévisé.  

Tous les efforts de « présidentialisation » maîtrisée depuis des mois ont été ruinés en quelques heures. Sarkozy voulait apparaître serein et protecteur. Pour quelques articles et deux mises en examen, il s'est enragé. Jeudi après-midi, la Présidence de la République, c'est-à-dire Nicolas Princen, a tweeté en cascade toutes sortes de messages d'autodéfense. Au même moment, le « Communiqué de la Présidence de la République » ne laissait aucun doute sur l'état de fébrilité qui agite l'Elysée:

La Présidence de la République tient à apporter les précisions suivantes :
- M. Nicolas SARKOZY n'a jamais dirigé la campagne de M. Edouard BALLADUR.
- Il n'a jamais exercé la moindre responsabilité dans le financement de cette campagne. Il en était le porte-parole.
- S'agissant de l'affaire dite de « Karachi », le nom du chef de l'Etat n'apparaît dans aucun des éléments du dossier. Il n'a été cité par aucun témoin ou acteur de ce dossier. Il y est donc totalement étranger d'autant plus qu'à l'époque où il était ministre du Budget, il avait manifesté son hostilité à ce contrat comme cela apparaît dans les pièces de la procédure.
- Les familles des victimes de l'attentat de Karachi ont droit à la vérité et au respect de leur souffrance.
Tout le reste n'est que calomnie et manipulation politicienne.
On s'interroge. Maître Morice, avocat des familles de victimes, dégaine à son tour, sur Canal+: comment l'Elysée a-t-elle eu accès au dossier ? Et il accuse : « Brice Hortefeux, conseiller de Nicolas Sarkozy, a été en contact avec Thierry Gaubert pendant sa garde à vue ». 
 
L'accusation est gravissime.


On s'interroge encore: « tout le reste » serait de la calomnie. Dans une tribune publiée en 2010 dans le Figaro, Balladur expliquait qu'il n'était pas responsable du versement de commissions dans le cadre de ventes d'armes: « La décision d'autoriser l'octroi de commissions n'était pas de la responsabilité du Premier ministre ou de ses services. J'ignore si, en l'espèce, il a été décidé d'y avoir recours.» En 1995, la décision de verser des commissions à des intermédiaires lors de contrats d'armements était du ressort du ministre du Budget, un certain Nicolas Sarkozy. 
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23 septembre 2011 5 23 /09 /septembre /2011 10:01

 

L'affaire Karachi atteint Brice Hortefeux

Brice Hortefeux, ici avec Nicolas Sarkozy, en septembre 2010.

 

L'ex-ministre de l'Intérieur a appelé Thierry Gaubert, mis en examen dans l'affaire Karachi, pour lui dire que sa femme "balance beaucoup". Suivez les derniers déroulements de l'affaire en direct. 

11h52: Dans une brève conversation avec un journaliste des Inrockuptibles, Brice Hortefeux confie: "Sur le fond c'est très simple: Thierry Gaubert a travaillé avec moi en 1994-1995, c'est resté un ami, j'étais préoccupé pour lui, j'ai entendu des rumeurs donc je l'ai appelé pour lui en faire part, savoir si c'était fondé ou pas. Point barre c'est tout."  

11h30: Sur Europe 1, toujours, Magali Drouet, fille d'une des victimes de l'attentat de Karachi, exprime sans fard ses interrogations sur l'implication de Nicolas Sarkozy dans l'affaire. "Nous ne sommes les marionnettes de personne", affirme-t-elle notamment. Ecoutez l'intégralité de l'interview ci-dessous.  

 

11h20: L'avocat des familles des victimes de l'attentat de Karachi, Me Olivier Morice, indique à plusieurs journalistes u'il a demandé l'ouverture d'une enquête préliminaire pour "violation du secret de l'instruction et entrave à la justice", à la suite des dernières révélations. Pour lui, "les faits sont extrêmement graves et nous voyons bien qu'il y a une panique manifeste à l'Elysée et qu'on veut tout faire pour étouffer ce scandale."

 

10h25: Interrogé par Europe 1, Jean-Louis Debré, président du Conseil constitutionnel, rappelle que la loi interdit de publier les délibérations de cette institution. Certains demandent que ce soit le cas pour la validation des comptes de campagne d'Edouard Balladur en 1995, au coeur du scandale Karachi.

  

10h20: La Commission consultative du secret de la défense nationale vient d'émettre trois avis favorables à la déclassification de documents réclamés par les juges qui instruisent les dossiers Karachi. Un avis défavorable a aussi été publié, au Journal officiel. C'est maintenant aux ministères concernés, c'est à dire l'Intérieur, la Défense et le Budget de décider de suivre, ou non, ces avis. C'est en général le cas. D'ailleurs, le ministère du Budget l'a fait, en début de semaine,au sujet d'un courrier de l'ex-Direction générale des impôts.

 

9h12: RTL donne la parole à un ancien employé du QG de campagne d'Edouard Balladur. Alexandre Galdin, entendu comme témoin, raconte notamment qu'il a porté à la banque une vingtaine de valises remplies d'argent liquide, allant jusqu'à 500.000 francs, soit 76.000 euros. Il pensait qu'il s'agissait des fonds secrets.

  

9h: Le Monde publie une véritable bombe. Le journal a eu accès à des écoutes téléphoniques qui mettent en cause Brice Hortefeux. Ce dernier a appelé le 14 septembre Thierry Gaubert pour le prévenir que sa femme, Hélène, "balançait beaucoup" devant le juge chargé de l'enquête sur l'affaire Karachi. Brice Hortefeux confirme avoir eu Thierry Gaubert au téléphone. Pour lire l'intégralité de l'article du Monde, c'est ici.

source l'express 

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