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28 octobre 2011 5 28 /10 /octobre /2011 05:35
Sarkozy annonce une révision de la croissance à 1%

Nicolas Sarkozy, ce jeudi soir lors de son émission télévisée sur TF1 et France 2.

 

Nicolas Sarkozy s'est invité ce soir sur TF1 et France 2 pour commenter le sommet européen de la nuit précédente. Mais aussi pour parler de politique. L'Express refait le Sarko show. A vous de participer! 

Sommet européen, rigueur à la française, sa candidature pour 2012 et les affaires... Sur TF1 et France 2, Nicolas Sarkozy a parlé pendant 1h15. Il a notamment annoncé: "On a décidé de ramener la prévision de croissance à 1% comme les allemands." L'Express décrypte. 

Eric Mandonnet, service Politique 

La note: 12/20. Nicolas Sarkozy a une qualité: parler clairement des sujets les plus complexes. Avec la crise, difficile de trouver plus compliqué. Et comme il sait présenter les choses à sa manière et qu'il ensevelit ses interlocuteurs sous des dizaines de chiffres, difficile de le contrer. Il reste, ensuite, le retour au réel... 

Le top: la convergence franco-allemande. On pourrait citer la séquence sur les affaires - le président n'aime pas être titillé, on le sait! Mais le passage sur la convergence franco-allemande, qu'il avait déjà eu l'occasion d'évoquer, est-il annonciateur de bouleversements, y compris en terme de souveraineté? Nicolas Sarkozy, rappelons-le, disait en 2007 qu'il ne voulait pas imiter ses prédécesseurs en vantant à tout bout de champ le couple Paris-Berlin et qu'il allait inventer autre chose.  

Revivez l'émission minute par minute
Sommet européen, rigueur à la française, candidature pour 2012 et les affaires... Sur TF1 et France 2, Nicolas Sarkozy a parlé pendant 1h15. L'interview du chef de l'Etat à lire ici.  

Le flop: 2012. Un président sortant candidat sans le dire est dans une situation impossible. Ce fut une bonne illustration: il tient plusieurs fois par semaine des réunions sur 2012, mais n'a pas le temps de penser à la présidentielle. Il envoie un signe aux femmes, il fait le bilan de son quinquennat, il attaque Hollande. A part cela, j'ai bien compris, il n'est pas candidat en ce moment. D'ailleurs, le président ne fait pas partie du "système", pas plus qu'il n'appartient, même s'il n'en a pas parlé ce soir, aux "élites". 

La phrase: "Il faut savoir être humbleé". Si c'est Nicolas Sarkozy qui le dit... 

Benjamin Masse-Stamberger, service Economie 

La note: 13/20. Bonne prestation dans l'ensemble. Pédagogue sur la crise, pugnace sur les réformes à faire en matière financière et en matière d'économies budgétaires. Sous le président qui se dit complètement immergé dans sa fonction, on sent déjà pointer le candidat, jamais aussi à l'aise que lorsqu'il est en campagne. 

Le top: la pédagogie sur la dette. L'explication était très claire sur le lien entre les déséquilibres de la mondialisation et l'explosion de la dette. Mais le président est resté au milieu du gué: difficile de demander l'aide de la Chine l'après-midi et de lui imposer des normes sociales, monétaires et environnementales le soir. Chacun aura compris, cependant, entre les mots, que le débat serait au coeur de la campagne... 

Le flop: l'explication sur le rapprochement franco-allemand. La "convergence" Paris-Berlin masquait mal la réalité du fait que c'est Angela Merkel qui a imposé ses conditions lors du sommet européen d'hier.  

La phrase : "Tous les candidats du système - y compris ceux que j'ai soutenu - ont été battus". Il ne sera pas évident de passer du costume de président "responsable" à celui de candidat anti-système en 2012. Taper sur les médias peut être un bon moyen... 

 

Jean-Michel Demetz, service Monde 

La note: 13/20. Clair sur l'accord de Bruxelles, Nicolas Sarkozy a bien expliqué les enjeux de la crise. A Bruxelles, le président a rempli sa mission - même si on attend encore les grandes lignes de la refonte de l'eurozone (mais il faut laisser l'Allemagne mûrir). Moins convaincant sur son bilan réformateur: il fallait aller, dès 2007, plus vite et plus loin dans les réformes de la dépense publique.  

Le top: la pédagogie sur la crise. Il a défendu avec clarté le plan d'hier soir et la nécessaire convergence avec l'Allemagne érigée en modèle. Il est sceptique sur la capacité d'un Etat grec défaillant à se réformer: "Faites-vous confiance à la Grèce? Oui. Mais nous n'avons pas le choix". Et il est clair sur l'illusion protectionniste: "La question des barrières douanières n'a aucun sens"  

Le flop: les faux-semblants sur les réformes. Renouer avec la rhétorique du credo réformateur alors que les propositions de la commission Attali ont été vite oubliées et qu'il aura fallu attendre quatre ans pour oser faire baisser le budget de l'Etat. "Le problème, c'est que nous dépensons trop", dixit Nicolas Sarkozy. Vrai. Mais pourquoi ne pas avoir coupé dans les dépenses depuis 4 ans? Pourquoi ne pas avoir supprimé l'échelon du département, par exemple? 

La phrase: "En France, ceux qui réclament plus ne sont pas ceux qui en ont besoin le plus" (sic). L'expression est hasardeuse mais le diagnostic est clair.
 

Matthieu Deprieck, service Politique 

La note : 14/20. Alléluia! On peut faire une émission politique sans déborder d'une heure, comme ce fut le cas pour certains débats de la primaire PS. Ainsi, cet entretien de Nicolas Sarkozy (1h15) fut bien rythmé, avec peu d'interminables réponses, à l'exception du premier tiers de l'émission. Dommage que les deux intervieweurs aient été assez passifs, sauf quand... 

Le top: Yves Calvi. Sauf quand, donc, l'un d'eux, Yves Calvi, a attaqué le sujet des affaires. Il a poussé le chef de l'Etat dans ses retranchements et l'a contraint à se défendre des soupçons de financements occultes avec deux arguments bancals. 1) Depuis 17 ans, la justice aurait trouvé une anomalie si elle existait. C'est oublier le secret défense et la non-publication des informations par le Conseil constitutionnel. 2) Il n'y a rien dans ce dossier, vous le savez comme moi. 

Le flop : la candidature pour 2012. Sarkozy est candidat, mais ne le répétez pas. Malgré les évidences, le chef de l'Etat a refusé de dire qu'il briguait sa propre succession: "Le débat sur ma candidature sera tranché fin janvier, début février". Soit. Mais, cette position le contraint à un double discours lourdingue: il attaque François Hollande, sans jamais le citer, et tape en loucedé sur les mesures et propositions socialistes. Cette émission était un amuse-gueule avant la campagne. On attend la suite l'eau à la bouche. 

La phrase : "Monsieur Fillon". J'avoue avoir sursauté à chaque fois que Nicolas Sarkozy appelait son "collaborateur" "Monsieur Fillon". Le même "Monsieur Fillon", qui maintient sa cote de popularité, pendant qu'un autre se désespère de ne pas voir la sienne remonter. 

 

Benjamin Sportouch, service Politique 

La note:14/20. Nicolas Sarkozy n'est jamais meilleur que quand il est en campagne. Malgré son impopularité, il demeure un adversaire politique redoutable. Il l'a encore montré ce soir. 

Le top : Sarkozy tombe le masque. Ce soir, c'est un président candidat à un nouveau mandat qui s'est adressé aux Français. Certes, il n'a pas voulu formaliser son entrée en campagne mais toutes ses déclarations transpiraient la volonté d'en découdre en 2012. Il s'en est pris plusieurs fois aux 35 heures. Nul doute que ce sera l'un des principaux angles d'attaque contre François Hollande. Nicolas Sarkozy a même confirmé son slogan de campagne: "le président qui agit et qui protège", deux mots qu'il n'a eu de cesse de répéter pendant cette heure d'émission.  

Le flop: son agacement sur les affaires. C'était très perceptible, à tel point que son propos est devenu très énigmatique lorsqu'il a renvoyé la balle à la gauche en évoquant les affaires du "Nord" de la France (proxénétisme au Carlton de Lille) et les frasques présumées de Dominique Strauss-Kahn... mais sans jamais citer le nom de ce dernier.  

Une phrase: "Il ne faut jamais s'énerver" . Voilà le Sarkozy nouveau qui se veut "inénervable", reprenant le néologisme forgé par... François Fillon. Le chef de l'Etat a intégré ce reproche entendu à gauche mais aussi dans son propre camp. Il tente de modifier son image pour apparaître désormais comme un président apaisant. L'essai reste encore à transformer... sur le long terme. 

source l'express

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28 octobre 2011 5 28 /10 /octobre /2011 05:25

L'intégrale de l'intervention télévisée "Face à la crise"

Pour sa première intervention télévisée depuis février 2011, Nicolas Sarkozy s'est posé en pédagogue et en protecteur. Il a cherché une voie médiane entre la rigueur ("Nous dépensons trop") et la sauvegarde du modèle social français (droit à la santé, l'indemisation chômage et des retraites).

Annonçant un nouveau plan d'économies et une croissance en berne (1 % en 2012, soit 6 à 8 milliards d'euros d'économies supplémentaires), il s'est placé en président au travail, faisant une précision inédite sur son entrée en campagne : "Le débat sur ma candidature sera tranché fin février, début mars."

>> Lire l'analyse de Françoise Fressoz, en chat sur Le Monde.fr :

"Nicolas Sarkozy a cherché à noyer son bilan dans une crise européenne et planétaire"

 

1. "Accepter la Grèce dans l'euro a été une erreur"

 

 

Nicolas Sarkozy a d'emblée affirmé qu'il fallait soutenir la Grêce, car sinon "c'est la totalité de la zone euro qui risquait en cascade d'être emportée". Mais il a ensuite donné des précisions importantes sur sa vision de l'Europe : "Ni Mme Merkel ni moi n'étions en fonction lorsqu'on a décidé de faire rentrer la Grèce dans l'euro (en 2001, ndlr) (...) Ce fut une erreur", a-t-il dit. Plus tard, critiquant les institutions européennes, il a plaidé pour "plus d'intégration économique au sein de la zone euro", mais moins d'intégration politique dans l'Europe des 27.

 

2. Les 35 heures et les retraites, "erreurs" socialistes dénoncées sans relâche Nicolas Sarkozy n'a eu de cesse d'imputer les difficultés actuelles de la France à des “erreurs” passées : "Quand en 1983 on a expliqué aux Français qu'on pouvait passer à la retraite à 60 ans les Allemands eux faisaient l'inverse (...) et quand en France on a fait les 35 heures, M. Schroeder, pourtant socialiste, faisait l'inverse..." a lancé le chef de l'Etat, revenant à plusieurs reprises sur ces deux points. Une réthorique qu'il emploie volontiers lors de ses déplacements en France.


3. Il faut de nouveau encadrer les banques et "bonus" des traders"

 Le chef de l'Etat n'a pas hésité non plus à critiquer ouvertement les banques, affirmant qu'en 2008, elles ont "fait n'importe quoi", notamment en investissant dans les subprimes. Il a repris la rhétorique développée dans son discours de Toulon en 2008 sur l'encadrement de la finance et des banques : il a promis que "les bonus et les rémunérations des traders rentrent enfin dans des pratiques normales", d'ici l'été 2012. Nous avons demandé aux banques que la "quasi-totalité de leurs fonds propres servent à l'augmentation de leurs fonds propres plutôt qu'à la rémunération de leurs actionnaires", a-t-il dit, sans préciser comment mettre en oeuvre ce volontarisme politique.

 

4. Il faut de la "gestion rigoureuse" mais pas de "rigueur"

Il y a une "différence" entre ces deux concepts, a plaidé M. Sarkozy, en référence aux plans de rigueur avec réduction des dépenses publiques dans d'autres pays. "La preuve c'est que nous n'avons pas connu les manifestations de nos voisins...", a-t-il dit, en référence aux "indignés". "Il ne faut pas passer de l'insouciance à la déprime totale", a-t-il plaidé, cherchant à dessiner un chemin médian, n'assumant ni la rigueur ni la poursuite des déficits.

 

5. L'Allemagne reste le modèle avec qui "converger"

La convergence avec l'Allemagne a été évoquée plusieurs fois. M.Sarkozy jugeant par exemple : "Ça n'a pas de sens que nous ayons pas les mêmes taux d'imposition avec l'Allemagne." Le rapprochement fiscal avec l'Allemagne a déjà fait l'objet d'une étude en 2010, mais le chef de l'Etat a détaillé les autres points de convergence : "L'impôt sur le bénéfice des sociétés, la TVA, des échanges d'informations, une fiscalité du patrimoine qui soit la même."

 

6. Il faut refuser la "démondialisation" mais chercher "la réciprocité"

 

 Nicolas Sarkozy a une fois de plus cherché une voie médiane : il a jugé que "la question des bannières douanières n'a aucun sens", et critiqué la "démondialisation" mais il a aussi critiqué la mondialisation, dénoncée par Arnaud Montebourg, Jean-Luc Mélenchon ou Marine Le Pen. Il a notamment plaidé pour la "réciprocité" dans les échanges internationaux, rappelant Martine Aubry qui parlait de "juste échange". Il a surtout évoqué, sans l'appeler ainsi, une forme de TVA pour réguler les "importations" qui ne respecteraient pas les normes européennes, un concept ressemblant à la "TVA sociale". Un sujet qui sera "sur la table" en 2012.

 

7. Il faudra "6 à 8 milliards d'économies" supplémentaires en 2012

L'une des principales annonces de la soirée aura été l'officialisation par M. Sarkozy de la révision de la croissance et d'un nouveau plan d'économies. Prévue à 1,75 %, elle est révisée à 1 %, ce qui implique "6 à 8 milliards d'euros" de moins dans le budget 2012.

Toutefois M. Sarkozy a exclu une augmentation "généralisée" de la TVA qui "pèserait sur le pouvoir d'achat", n'excluant pas une hausse ciblée. Nicolas Sarkozy a par ailleurs martelé qu'il n'avait “pas été élu pour augmenter les impôts”,ce qui pose question, la pression fiscale ayant bel et bien augmenté sous son mandat.


8. Les fonctionnaires sont plus "protégés" que les autres

Nicolas Sarkozy a, comme déjà récemment, distingué travailleurs du public et du privé : "Quand on est ouvrier et qu'il y a du chômage partiel, le salaire est impacté par la crise, dire ça ce n'est pas insulter les fonctionnaires (...)" Dans notre pays on a trop souvent cédé à la rue", a-t-il ajouté.

"Il faut moins de fonctionnaires mais mieux payés", a lancé le président, reprenant un axe déjà utilisé de longue date. Et il a taclé une proposition de François Hollande : "Quand j'entends dire qu'il faudra embaucher 60.000 enseignants de plus, mais où est-ce qu'on va trouver l'argent ?"

 

9. L'affaire Karachi, c'est de la "calomnie"

Interrogé sur l'affaire Karachi, qui éclabousse plusieurs de ses proches, et sur les soupçons de financement illicite pendant la campagne présidentielle de 1995, le chef de l'Etat a répondu froidement, acceptant la "transparence" mais pas la "calomnie" : "Cela fait bientôt 17 ans, est-ce-que vous imaginez que s'il y avait quoi que ce soit à reprocher à M. Balladur, on ne l'aurait pas trouvé en 17 ans ?", a-t-il demandé, avant de répéter son "soutien" à son "ami" Nicolas Bazire, ancien premier ministre de M. Balladur et mis en examen. "Naturellement il ne sortira rien de cela et tout le monde le sait", a-t-il dit.

 

10. "Tous les candidats du système ont été battus"

 

 

Sur les affaires puis dans sa conclusion, Nicolas Sarkozy a cherché à se poser en victime, notamment des médias. Il a lui-même cité l'affaire Clearstream, l'affaire Bettencourt et les soupçons de financement illicité de sa campagne ou les rumeurs sur son couple, comme autant d'atteintes le visant comme homme politique. Enfin, il a aussi cherché à se poser en outsider, comme s'il n'était pas sortant : "Avez-vous oublié que tous les candidats du système même quand je les ai soutenus, ont été battus ?" a-t-il demandé, avec une référence à Edouard Balladur.

source Le Monde

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27 octobre 2011 4 27 /10 /octobre /2011 13:18

LE PLUS. L'intervention sur TF1 et France 2 de Nicolas Sarkozy ce jeudi soir est-elle une émission 100% télécommandée par l’Élysée ?

Ce jeudi soir, sur TF1 ET sur France 2, un suspense insoutenable régnera : Nicolas Sarkozy répondra-t-il aux questions qu'il a demandées ? Yves Calvi et Jean-Pierre Pernaut oseront-ils poser une question qui ne figurera pas sur le prompteur de l'émission ?

 

Nicolas Sarkozy lors d'une interview télévision le 16 novembre 2010 (FRANCE 2 / AFP)

 

Ce jeudi soir, chacun l'aura compris, Nicolas Sarkozy vient clore télévisuellement la séquence de storytelling ouverte au lendemain de la primaire socialiste.

 

Séquence en cinq scènes. Scène 1 : où après la primaire socialiste, le président est le seul à comprendre qu'il faut sauver l'Euro, donc l'Europe. Scène 2 : premier sommet européen, où le président tance l'anglais, soumet l'Italien, manipule l'Allemand. Scène 3 : où il est entretenu le suspense entre deux sommets, le président sera-t-il le sauveur ? Scène 4 : où se joue le second sommet européen, le président sauve l'Euro à 4 heures du matin. Le monde respire. Scène 5 : où l'on célèbre l'apothéose, le président vient expliquer à la télévision comment lui seul sait sauver le monde puisque c'est son métier, vu que lui, il ne vient pas Tulle.

 

Donc, cette émission de télévision ne peut pas, ne doit pas être ratée. Chacun en comprend l'enjeu, y compris l'enjeu d'audience, car il faut rassembler plus de téléspectateurs que les débats de la primaire socialiste. Pour se faire, l'Elysée s'est affranchi de toute contrainte, de tout usage, et de tout souci de respect des apparences de l'indépendance des chaines hôtes, tant France 2 que TF1.

 

Le "concept" de l'émission (eh oui ! le président est devenu un animateur comme les autres) est né du cerveau fécond de Jérôme Bellay, directeur du "Journal du dimanche", par ailleurs producteur de télévision et qui n'a jamais caché ne pas être un homme de gauche. Du coup, c'est la société de ce dernier, Maximal production, qui assure la production de l'émission. La réalisation de cette émission sera en outre assurée par Renaud Le Van Kim, qui est l'un des metteurs en scène différents show de l'UMP depuis que Nicolas Sarkozy en est devenu le leader.

 

Pour tout dire, c'est une grande innovation : pour la première fois dans l'histoire de la télévision, tant publique que privée, une émission dans laquelle intervient le Président de la république sera produite par une société privée extérieure, hors de tout contrôle réel, réduisant effectivement, comme on peut le lire partout, TF1 et France 2 au rang subalterne de diffuseur du programme présidentiel.

 

Régression journalistique ?

 

 

Non seulement la télévision française est en retard d'un siècle sur ce qui se fait dans le genre aux États-Unis ou en Angleterre, mais avec cette "production", elle continue de donner le triste spectacle d'une télévision aux ordres, (digne de la Papouasie ?) en pire. Oui, en pire, car ce montage hallucinant présente toutes les apparences d'une régression. Et l'on serait bien tenté de reprendre un bon mot de Mitterrand sur la télévision, lancé durant la campagne présidentielle de 81 : "Les directeurs de chaines n'ont jamais aussi bien porté leur nom".

 

A cette régression s'ajoute le maintien de la pire des traditions du genre : l’Élysée a choisi, comme toujours, les deux journalistes qui poseront les questions. Ce choix n'est pas non plus le fruit du hasard. Jean-Pierre Pernaut, incarnation du journalisme de proximité, présentateur du JT de 13h de TF1, sera le médiateur entre le président et son cœur de cible électoral, celui qui a assuré la victoire en 2007 : un public âgé, provincial, conservateur et inactif.

 

Yves Calvi, le "Pernaut plus de la deux", incarne pour sa part le journalisme du bons sens, et l'on imagine déjà ses questions, nécessairement insolentes, qui permettront au président de donner la mesure de son talent : "Mais enfin M. le Président, peut-on faire confiance à Berlusconi ?" ou bien : "Vous pouvez garantir à la mercière de Périgueux que sa retraite sera préservée ?" et peut être aura-t-on droit au célèbre : "La ménagère quand elle paie son boucher en euros, savez vous qu'elle parle macreuse, la ménagère ?"

 

Dans ce contexte, on se demande bien pourquoi Jean-Pierre Pernaut et Yves Calvi acceptent de se prêter à ce qui pourrait être une parodie de journalisme. Les mauvaises langues font déjà remarquer que le premier a déjà été le complice objectif de la communication mise en place autour de la grossesse de l'épouse du président et que le second est le produit phare des productions de Jérôme Bellay depuis quinze ans. En outre, les très mauvaises langues soulignent que ni l'un ni l'autre ne sont des journalistes économiques et sociaux, et qu'ils sont donc de ce fait parfaitement qualifiés pour interroger le président de la république dans une émission où il ne sera question que d'économie et de social. Que de mauvaises langues.

 

Bien évidemment, on ne demande qu'à voir démentis ces sombres pronostics, et l'on se gardera ici de tout procès d'intention. Du reste, les journalistes auraient tout intérêt à ne pas donner le sentiment qu'ils ne sont que les faire-valoirs du show présidentiel. Pour eux, pour leurs chaines, pour le journalisme. Présenter toutes les apparences d'un journaliste en service télécommandé, est-ce vraiment un bon exemple pour les citoyens ? 

 

On serait aussi curieux de connaitre le budget de cette émission, et la façon dont les coûts sont supportés par les uns et les autres, surtout côté France 2, chaine publique financée par l'impôt, donc, par nous tous.

source le nouvelobs

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27 octobre 2011 4 27 /10 /octobre /2011 12:53
 

Le parquet demande le dépaysement de l'affaire. Plus tôt dans la procédure, le procureur Fèvre se montrait clément avec l'avocat et le commissaire mis en cause.


L'hôtel Carlton, à Lille, le 21 octobre 2011

 

Incompréhension totale et soupçon de reprise en main politique : voilà les deux premiers effets de la demande, formulée mardi par le procureur de la République de Lille, Frédéric Fèvre, et transmise par le procureur général de Douai, de dépayser le dossier de proxénétisme du Carlton de Lille, dans lequel le nom de Dominique Strauss-Kahn est cité.

La Cour de cassation doit se prononcer sous huitaine sur cette requête qui, si elle était acceptée, se traduirait par un dessaisissement des deux juges Ausbart et Vignau, qui instruisent ce dossier depuis huit mois. Les visant sans les désigner, le procureur général « a jugé que l'impartialité et la sérénité de la justice étaient susceptibles d'être mises en cause » par l'apparition dans l'instruction de deux notables lillois, l'avocat Emmanuel Riglaire et le haut fonctionnaire de police Jean-Christophe Lagarde.

« Une volonté d'étouffer le dossier »

Dépaysée, l'affaire serait certainement ralentie, ce qui conduit l'avocat du directeur du Carlton (mis en examen pour proxénétisme aggravé en bande organisée), Me Frank Berton, à parler de « volonté d'étouffer le dossier » . Il dénonce « une atteinte à l'indépendance de la justice, parce que ces juges sont trop curieux et qu'ils vont trop loin ».

Mais cette requête spectaculaire ne semble être qu'un épisode de plus dans une stratégie d'apaisement mise en œuvre par le parquet depuis déjà quelques semaines dans cette affaire, qui a pour l'instant abouti à la mise en examen de huit personnes.

Ainsi, selon nos informations, le procureur Fèvre (ex-directeur adjoint du cabinet de la garde des Sceaux Rachida Dati) s'est opposé aux demandes des juges, qu'il estimait trop sévères, en ce qui concerne les deux notables Riglaire et Lagarde. Généralement, c'est l'inverse qui arrive, le parquet se montrant plus dur que les juges.

Les réquisitions de Frédéric Fèvre sont peut-être justifiées par les éléments du dossier ; reste qu'elles s'inscrivent dans la même logique que la demande de dépaysement :

  • pour Me Riglaire, soupçonné d'avoir mis en relation une de ses clientes avec l'un des proxénètes présumés, les magistrats instructeurs avaient demandé au juge des libertés et de la détention (JLD) un placement en détention provisoire. Le parquet a requis un simple placement sous contrôle judiciaire. Le JLD a suivi le parquet. Mis en examen pour proxénétisme aggravé, Me Riglaire a été laissé en liberté
  • pour le commissaire divisionnaire Jean-Christophe Lagarde, chef de la sûreté départementale du Nord soupçonné d'avoir mis en relation des prostituées et des « consommateurs » (notamment Dominique Strauss-Kahn), les juges ont prévenu le parquet qu'ils allaient le mettre en examen. Le parquet aurait répondu qu'il suffisait de l'auditionner comme témoin assisté. Le policier a été finalement mis en examen le 21 octobre pour proxénétisme aggravé en bande organisée et recel d'abus de biens sociaux.

Interrogé sur ce point, le parquet de Lille confirme pour Me Riglaire, mais pas sur Jean-Christophe Lagarde.

Le bureau du procureur confirme aussi nos informations sur la nomination d'un troisième juge, issu du pôle économique et financier, qui vient d'être adjoint aux instructeurs actuels, Stéphanie Ausbart et Mathieu Vignau.

« Une requête un peu étrange » selon un juge lillois

Ce dernier étant déjà chargé du volet financier, ce renfort pourrait accréditer deux thèses :

  • celle de l'abus de biens sociaux, qui pourrait concerner Dominique Strauss-Kahn s'il a bénéficié des « services » de prostituées payées par des entrepreneurs avec l'argent de leurs sociétés ;
  • et celle du blanchiment d'argent, un chef inclus dans l'information judiciaire mais n'ayant encore provoqué aucune mise en examen.

La demande de dépaysement suscite la controverse chez les avocats, mais aussi chez les juges. Interrogé sous couvert d'anonymat, un magistrat du siège lillois trouve cette requête « un peu étrange huit mois après l'ouverture de l'information judiciaire » :

« Et tout d'un coup, aujourd'hui, on découvre que les juges d'instruction pourraient ne pas être indépendants ? C'est faux, ils font preuve d'impartialité depuis le début de ce dossier.

Ce n'est pas l'indépendance du tribunal qui est en cause, c'est celle du parquet. Tous les juges, à Lille ou ailleurs, ont déjà condamné des avocats de leur barreau. S'ils se trouvent face à des gens qu'ils connaissent, ils peuvent se récuser. »

« Au moment où le dossier entre dans une phase “chaude” »

Les syndicats de magistrats sont, tous, vent debout contre la demande du parquet de Lille. Virginie Duval, secrétaire générale de l'Union syndicale des magistrats (apolitique et majoritaire), « conteste fortement » la requête, et apporte une information « inacceptable » qui donne une idée de la guerre entre magistrats du parquet et du siège à Lille :

« Les deux juges d'instructions n'ont même pas été prévenus de cette demande de dépaysement, ils l'ont apprise mardi soir dans la presse. »

Matthieu Bonduelle, secrétaire général du Syndicat de la magistrature (classé à gauche), remarque que « personne, parmi les mis en cause, ne semble avoir contesté l'impartialité des juges » :

« Alors pourquoi le parquet le fait-il ? En plus, cette demande intervient au moment où le dossier entre dans une phase “chaude”. Le parquet prend le risque de discréditer toute une procédure qui n'est même pas contestée par les personnes impliquées. »

Le syndicat FO Magistrats se pose la question : « Délocalisation ou déstabilisation ? »


Carlton de Lille : le parquet demande le dépaysement de l'affaire

source Rue 89

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27 octobre 2011 4 27 /10 /octobre /2011 12:38
Ce qui enraye le show télé de Sarkozy 
Le chef de l'Etat de l'Etat a rempli sa mission: aboutir à un accord européen. Ce jeudi soir, sur TF1 et France 2, il mettra cette victoire en avant. Mais ne pourra esquiver les mauvaises nouvelles sur le plan intérieur.
 

Champagne! Nicolas Sarkozy a sauvé l'Europe, dixit l'UMP. Cet accord obtenu à l'arraché avec ses partenaires européens dans la nuit de mercredi à jeudi vaut au Président de la République une avalanche de louanges de la part de la majorité. 

 

Ce jeudi soir, lors sa prestation télévisuelle en direct sur TF1 et sur France 2, il mettra en avant son argument de campagne: "Je suis le président, qui vous protège de la crise." Mais ce plan com' sera très certainement bouleversé par trois élements, qui viennent assombrir le tableau.

 

Le chômage continue de monter

Mercredi soir, le ministère du Travail a annoncé l'augmentation du chômage en septembre (+0,9%), portant à 4,4 millions le nombre de demandeurs d'emplois en France. Après trois mois de hausse (mai-juin-juillet) et une stabilisation en août, le nombre des demandeurs d'emploi continue donc de croître. Et les perspectives de Pôle Emploi pour 2012 sont inquiétantes.

 

 L'agence ne prévoit au mieux qu'une stabilisation et au pire, une aggravation si la croissance s'avérait inférieure aux prévisions du gouvernement. Sur France Inter, ce jeudi matin, le ministre de Travail, Xavier Bertrand a affirmé que ces chiffres auraient été pires si aucun accord n'avait été trouvé à Bruxelles. Pas sûr que cette précision ne satisfasse les Français. 

Un nouveau plan de rigueur dans les tuyaux

 

Le gouvernement devra, dans les prochains mois, revoir ses prévisions de croissance à la baisse. Pour préserver le triple A, il va donc falloir faire de nouvelles économies. 

La possible hausse de la TVA refait donc surface. Evoqué la première fois par Jean-Louis Borloo le soir du 1er tour des législatives en 2007, ce sujet avait été finalement mis au placard.

 

 Rélancé il y a quelques mois par Jean-François Copé, il avait à nouveau fait un flop. Et aujourd'hui, il revient faire un tour de piste. Mais pourquoi ressortir une mesure si impopulaire à quelques mois de l'élection présidentielle? La situation économique est-elle si catastrophique pour que le gouvernement n'ait d'autres choix? On attend des intervieweurs de ce jeudi soir, Yves Calvi et Jean-Pierre Pernaut, qu'ils posent ces questions.

 

Les sondages restent très mauvais

Autre raison qui devrait faire perdre le sourire à Nicolas Sarkozy, ce sont les sondages. A six mois de l'élection présidentielle, il ne remonte toujours pas. Il a beau revoir sa stratégie, ses efforts pour se réprésidentialiser ne fonctionnent pas.

  

Selon notre baromètre BVA réalisé avant l'accord obtenu à Bruxelles hier, 56% des sondés ne lui font pas confiance pour défendre les intérêts de la France face aux partenaires internationaux. Qu'il se rassure cependant, les Français sont également sceptiques concernant François Hollande. 48% des sondés jugent qu'il ferait ni mieux, ni pire que Nicolas Sarkozy.

 

Mais quitte à choisir, ils préfèrent tout de même le candidat socialiste. Un autre sondage réalisé par ViaVoice pour Libération montre que 48% des Français font plutôt confiance à François Hollande pour améliorer la situation financière du pays (contre 33% à Nicolas Sarkozy). Dur, dur dans ces conditions d'aborder l'élection présidentielle sereinement

.source l'express

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27 octobre 2011 4 27 /10 /octobre /2011 04:38

 

La gauche dénonce les conditions spéciales entourant la prise de parole du chef de l'État, jeudi, sur TF1 et France 2.

Polémique sur l'émission de Nicolas Sarkozy

La manière dont a été conçue l'émission de Nicolas Sarkozy diffusée jeudi indigne l'opposition

 

Pas de doute, la campagne présidentielle est lancée. La semaine dernière, l'UMP dénonçait le battage médiatique autour de la primaire. Retour à l'envoyeur cette semaine à l'occasion de l'émission spéciale, diffusée par TF1 et France 2, autour du chef de l'État sur le thème de la crise de l'euro. Nicolas Sarkozy a répondu à la sollicitation particulière du producteur Jérôme Bellay (C dans l'air). Pour la première fois, l'intervention sera produite par une société privée.

 

Au nom du PS, le député Patrick Bloche, en charge des médias, dénonce "la mise en scène" de l'émission, dont Nicolas Sarkozy "a choisi seul les deux journalistes intervieweurs". En l'occurrence, Yves Calvi (pour France 2) et Jean-Pierre Pernaut (pour TF1). Maximal Productions, la société dirigée par Jérôme Bellay, étant une filiale du groupe Lagardère, le PS souligne les rapports de "proximité" entre ce groupe et le président de la République. "Encore plus fort : l'émission en question sera réalisée par l'organisateur des meetings de Nicolas Sarkozy lors de la campagne 2007", attaque Patrick Bloche sans nommer directement Renaud Le Van Kim (le producteur du Grand Journal sur Canal+).

 

"Nous ne pouvons qu'exprimer consternation et inquiétude face à ces conditions indignes d'une intervention considérée comme entrant dans le cadre des fonctions régaliennes de Nicolas Sarkozy, impliquant que son temps de parole ne sera pas comptabilisé par le CSA," déplore le député socialiste.

 

 Sur ce point, ce n'est pas si simple : toutes les fois que le chef de l'État s'exprimera sur une question en rapport avec le débat national, le CSA enregistrera son temps de parole dans le "bloc majoritaire". La vraie question est plutôt de savoir si les propos du chef de l'État sur la crise de l'euro relèvent ou non des fonctions régaliennes. Tout dépendra de la façon dont le chef de l'État s'exprimera. Le CSA analysera les propos de Nicolas Sarkozy quasiment phrase par phrase.

source le point

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26 octobre 2011 3 26 /10 /octobre /2011 15:37

POLITIQUE - Côté transalpin, les déclarations de Nicolas Sarkozy et d'Angela Merkel sur Silvio Berlusconi irritent...

C’est une vidéo qui fait grincer des dents en Italie. Lors d’une conférence de presse durant le Conseil européen à Bruxelles, le 23 octobre, Nicolas Sarkozy et Angela Merkel, interrogés sur la fiabilité de leur homologue italien Silvio Berlusconi à remonter la pente de la crise de la dette italienne, sourient avant de rire.

Le président français ajoute: «Nous faisons confiance au sens des responsabilités de l’ensemble des autorités italiennes, politiques, financières et économiques de l’Italie». Les deux responsables ont pressé Silvio Berlusconi de fixer des engagements fermes en matière de réformes pour éviter la propagation de la crise. L’attitude des deux chefs de l’exécutif en dit long sur la confiance que les deux personnalités ont dans le Premier ministre italien.

 

Réponse de l’intéressé dans une vidéo du quotidien italien La Repubblica: selon Silvio Berlusconi, Nicolas Sarkozy est rancunier par rapport à la présence de deux Italiens à tête de la Banque centrale européenne (BCE), avec l’arrivée du prochain président Mario Draghi, en plus de Lorenzo Bini Smaghi, actuel membre du directoire de la BCE, alors qu’il n’y aura plus de Français au sein de la BCE après le départ de Jean-Claude Trichet.

«Qu’est-ce que je peux faire? Le tuer?»

Selon le Premier ministre italien, c’est l’absence de démission de Lorenzo Bini Smaghi  qui explique «l’attitude particulière de Sarkozy». «Mais qu’est-ce que je peux faire? Le tuer? Non, je ne pense pas, non», ajoute-t-il.

Quelles que soient les raisons des sourires entre Nicolas Sarkozy et Angela Merkel, l’attitude du président français a irrité, en Italie.

Pour le quotidien Il Foglio, fervent supporter de Silvio Berlusconi, la réponse à cet «affront» tient en un mot: manifestation. Le quotidien, qui compare Nicolas Sarkozy à Louis de Funès, appelle à manifester, ce mardi à 17 heures devant l'ambassade de France à Rome, pour ces sourires jugés inadmissibles. Et la manifestation devrait être originale, puisque ce sera une manifestation d’éclats de rire.

Amertume de certains quotidiens

Quant au quotidien Il Giornale, qui appartient à la famille Berlusconi, il s’interroge: «Quel est le point commun entre Nicolas Sarkozy et Zinedine Zidane? La tendance à mettre des coups de tête aux Italiens ». Le «vice» des Français? «Quand ils sont en difficulté avec nous les Italiens, ils perdent le contrôle, ils deviennent arrogants». Diplomatie-Football, même combat pour le quotidien. Et de balancer: Ce «rire hystérique d’un homme en difficulté dans son pays qui essaye par tous les moyens  de remonter la pente, y compris de programmer un fils pour la campagne présidentielle».

 

Dans l’éditorial du quotidien de gauche La Repubblica, l’heure est à l’amertume sur la politique italienne. «C’est vrai, c’était une humiliation, et même plus encore: un acte de défiance qui n’avance plus caché, qui s’exhibe sans pudeur (…), un assassinat politique en direct». «Après cela, Berlusconi ne peut plus aller à Bruxelles. Parce qu’il entraîne non seulement l’Italie vers le bas, mais toute la zone euro». Le quotidien romain Il Messaggero  s’interroge lui sur la place de «maillon faible» de l’Italie, une crainte que partagent de nombreux compatriotes, à l’heure où les comptes du pays sont scrutés à la loupe et que la crise semble impossible à contenir.

source 20 minutes

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26 octobre 2011 3 26 /10 /octobre /2011 15:02
Anne Sinclair/DSK : la goutte d’eau

DSK condamné par ses filles

Il est père de deux filles, mais cela ne l’a visiblement pas “ amené à regarder les femmes autrement ”. Marine et Vanessa Strauss-Kahn l’ont d’ailleurs ouvertement déploré dans les interviews qu’elles ont accordé à Alain Hertoghe et Marc Tronchot, auteurs d’ “ Anne Sinclair, femme de tête, femme de cœur ” (Calmann-Lévy).

 

Dans l’article qu’il consacre à l’ouvrage, “ Gala ” rapporte qu’à “ l’époque (de l’affaire Piroska Nagy), les enfants du clan ont pris immédiatement le parti de l’épouse trompée. “

 

 Ce qui était extrêmement douloureux, c’était de voir Anne se dégrader au fur et à mesure ”, leur a confié, bien avant l’affaire de New York, Marine Strauss-Kahn, la deuxième fille de l’ancien patron du FMI. “ Rentrer en France, affronter le regard des gens : c’était une deuxième claque pour Anne. Tandis que lui s’en fichait !, leur a pour sa part assené Vanessa Strauss-Kahn, l’aînée de la fratrie. Alors, des femmes qui affirmeront avoir eu une liaison avec papa, il y en aura encore. Ce sera peut-être vrai pour certaines (…) Si cela n’a pas d’impact sur les sondages électoraux, cela en aura sur Anne et sur nous. Est-ce que, du coup, il devrait renoncer à se présenter à la présidentielle ? Eh bien, peut-être, oui… ”

 

 Paroles hautement prémonitoires !, s’exclame le people. Qui disent bien les dommages collatéraux causés par la première infidélité publique de DSK. (…) D’autant que — comme une amie d’Anne Sinclair le raconte à Alain Hertoghe et Marc Tronchot — la star du petit écran a connu ensuite de sérieux problèmes de santé. Au point de nécessiter un soutien psychologique ”.

 

 

Carlton de Lille : l’affaire de trop

Eloigné, vraiment, “ le Minotaure médiatique ” ? L’expert ès-revues de presse ne lirait-il plus les journaux ? Après “ L’Express ”, “ Le Point ” et “ VSD ”, jeudi (voir notre revue de presse hebdos), c’est au tour de “ Voici ”, ce samedi, de s’attaquer au dossier Carlton — à sa manière, bien sûr. “ Encore un ch’ti plan cul ?, s’interroge le people. Après ce qu’elle a enduré à New York et maintenant que la justice a classé l’affaire Tristane Banon, Anne espérait avoir mérité un peu de sérénité. Mais non.

 

Il a fallu que la récente affaire de proxénétisme au Carlton de Lille vienne encore éclabousser son mari, cité par plusieurs prostituées entendues par la police. “ DSK apparaîtrait, selon “ Le Parisien ”, comme un client qui a participé à des agapes coquines, il y a cinq ans ”. Certes, comme le dit une source proche du dossier, “ fréquenter des prostituées n’est pas illégal (…) ”. Mais pour l’épouse, une fois encore humiliée, le mal est fait. DSK, même s’il s’en défend, est encore une fois associé à une histoire de culbute sordide. Sans doute pour sa femme est-ce le coup de trop ”. Et pour nous, le coup de grâce ?

source Atlantico

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26 octobre 2011 3 26 /10 /octobre /2011 14:53

Le palais de l'Elysée 

Le palais de l'Elysée |

Une femme de 68 ans a tenté de s'immoler par le feu, mercredi matin, devant le palais de l'Elysée. Un acte désespéré au moment même où se tenait le conseil des ministres hebdomadaire.

La sexagénaire s'est présentée devant le palais de l'Elysée à 10 h 30 et a demandé à entrer pour parler avec un ministre et "évoquer ses problèmes de logement".

Munie d'une petite bouteille d'alcool à brûler, la vieille dame a tenté de s'immoler. Ses vêtements ont commencé à prendre feu, mais une policière de la préfecture de police de Paris est intervenue, subissant une légèrement blessure à la paume.

La femme de 68 ans n'a "a priori pas été brulée" et serait donc indemne. Elle a toute de même été immédiatement prise en charge par les pompiers et a été conduite à l'hôpital de l'Hotel-Dieu à Paris.

source Le Post

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26 octobre 2011 3 26 /10 /octobre /2011 14:50

Nicolas Sarkozy a longtemps chouchouté le dictateur syrien, pourtant mis au ban des nations, avant d'être l’un de ses plus virulents détracteurs. Une enquête de Christophe Boltanski et Vincent Jauvert.

Le président syrien Bachar al-Assad recevant Nicolas Sarkozy à Damas le 3 septembre 2008. (Gérard Cercles-AFP) Le président syrien Bachar al-Assad recevant Nicolas Sarkozy à Damas le 3 septembre 2008.
 

(Retrouver l'intégralité de l'enquête dans "le Nouvel Observateur" du 27 octobre 2011)

L’ambiance est tendue, ce 15 juin 2008, quand les émissaires de Nicolas Sarkozy entrent dans le bureau de Bachar al-Assad à Damas. Un mois plus tard, le dictateur, si longtemps persona non grata à Paris, doit assister au défilé du 14-Juillet. Sa présence provoque déjà la polémique.

 

Afin d’adoucir les critiques, les Français ont mission de lui arracher un geste : la libération d’une poignée de prisonniers politiques malades. Comment lui, que plus personne ne reçoit, pourrait-il regimber ? Pourtant, d’un revers de main, le raïs refuse. "Ce fut un non net et brutal", confie l’un des émissaires élyséens, Boris Boillon, à un diplomate américain. Ce dernier interroge alors le Français : après une telle rebuffade, le président Sarkozy va-t-il annuler l’invitation ? Finalement, non. Boillon, gêné : "Nous ne ferons pas de la question des droits de l’homme une condition."

 

Sarkozy a couvé l'homme de Damas comme personne

Cette conversation révélée par Wikileaks en apporte une preuve accablante : avec les tyrans arabes, Nicolas Sarkozy s’est renié, abandonnant sans combattre les grands principes brandis pendant la campagne électorale. A sa décharge, avec Moubarak, Ben Ali et Kadhafi, il n’a pas été le seul chef d’Etat occidental à se compromettre. Mais le cas de Bachar al-Assad est différent. C’est le président français – et lui seul – qui a organisé le retour en grâce du Syrien, chef de l’un des pires régimes de la planète, dans la communauté internationale.

Depuis, pendant plus de trois ans, contre l’avis d’une grande partie du Quai d’Orsay, il a couvé l’homme de Damas comme personne, le recevant à plusieurs reprises avec tous les honneurs. En dépit des condamnations d’opposants, des tortures dans les prisons, des massacres.

ENQUÊTE. Sarkozy et son ami Bachar-al-Assad
Répression militaire à Hama le 3 août 2011. (Sipa)

Aujourd’hui Nicolas Sarkozy – dont Assad était encore l’hôte en décembre dernier – n’a pas de mots assez durs pour condamner la répression sanglante en Syrie. Après avoir été le premier à réhabiliter son régime criminel, le président est devenu l’un de ses plus grands pourfendeurs. Comme si cette fermeté affichée servait à masquer ses compromissions et ses naïvetés passées. Comme s’il voulait faire oublier à quel point, pendant trois ans, son ami Bachar l’avait roulé. Il croyait pourtant dur comme fer avoir tout compris de la Syrie.

 

Tourisme avec Cécilia

En 1997, redevenu simple député pour cause d’alternance, il reçoit une invitation du parti Baas, au pouvoir depuis un demi-siècle. Trois jours d’entretiens avec des apparatchiks, notamment Farouk al-Chareh, alors ministre des Affaires étrangères. Cinq jours de tourisme avec Cécilia aux frais de ses hôtes. A l’issue de son périple, il se croit autorisé à écrire dans son livre "Libre" : "Après trois ans, [l’ambassadeur de France, ndlr] n’en connaissait pas beaucoup plus que nous en huit jours."

Sarkozy repart de l’Orient compliqué avec des idées très simples sur la "tolérance religieuse" et la "fierté syrienne". "Il est revenu avec le syndrome de Lawrence d’Arabie", plaisante l’un de ses anciens collaborateurs.

 

Coopération sulfureuse sans état d’âme

Quand il redevient ministre de l’Intérieur, en 2005, la France est en guerre diplomatique avec Damas, après l’assassinat attribué aux services syriens de l’ami du président Jacques Chirac, l’ex-Premier ministre libanais Rafic Hariri. La Syrie se retrouve au ban de la communauté internationale, à coups de sanctions et d’embargos. L’Elysée veut faire mal au régime d’Al-Assad. Mais sans dépasser certaines limites. La France entend maintenir à tout prix au moins un lien : les échanges entre services dans la lutte antiterroriste.

 

La DST vient alors d’installer dans la plus grande discrétion son bureau régional à Damas. "Les Syriens nous ont menacés de suspendre la collaboration sécuritaire si nous les mettions à genoux, raconte un bon connaisseur du dossier. Or ils arrêtaient des présumés jihadistes français en route vers l’Irak et nous les renvoyaient après les avoir interrogés à leur manière... On en a récupéré des dizaines comme ça. Il fallait que ça continue."

 

A l’Intérieur, Nicolas Sarkozy poursuit cette coopération sulfureuse sans état d’âme. Son directeur de cabinet, Claude Guéant, reçoit le tortionnaire en chef du régime, soupçonné d’être l’organisateur du meurtre de Hariri, tout-puissant patron des renseignements militaires, Asef Chaoukat. Une relation particulière s’installe.

CLAUDE GUÉANT PORTE PLAINTE CONTRE L'EXPRESS.FR
Claude Guéant, les Syriens l'adorent. Cet ancien dircteur de la police parle leur langage, celui des moukharat (les services secrets). A Damas, c'est le visiteur du dimanche, l'interlocuteur préféré. Coincidence ? La rupture avec Al-Assad intervient juste après le départ de Guéant de l'Elysée.

C’est donc tout naturellement en Syrie que, devenu président, Sarkozy veut marquer sa rupture la plus brutale avec l’ère Chirac. Depuis la mort de Hariri, le vieux président est devenu l’ennemi juré de Bachar al-Assad. Cette haine – et la politique d’isolement qui va avec –, Jacques Chirac entend la transmettre à son successeur.

 

En mai 2007, durant la passation de pouvoir, il organise une rencontre entre Nicolas Sarkozy et le fils de son ami assassiné, Saad Hariri. Le nouvel élu se prête à l’exercice mais, au même moment, charge Claude Guéant de reprendre langue en catimini avec le régime syrien. L’espion Chaoukat étant en disgrâce, le secrétaire général de l’Elysée recourt aux services d’un personnage tout aussi controversé, aujourd’hui mis en examen dans l’enquête sur l’attentat de Karachi, l’homme d’affaires libanais Ziad Takieddine. "C’est lui qui nous a fait passer le message que la Syrie aimerait reprendre contact avec nous", racontera-t-il plus tard à "Libération".

 

Nicolas Sarkozy espère tirer des gains mirobolants... 

De cette volte-face, Nicolas Sarkozy espère tirer des gains mirobolants. Un soutien crucial à son projet phare Union pour la Méditerranée, un rôle dans le processus dit de paix avec Israël, un éloignement de la Syrie du parrain iranien, la reconnaissance de l’indépendance du Liban et, aussi, bien sûr, quelques gros contrats. En échange, il va accueillir Bachar à bras ouverts. Mieux, le réintroduire dans le concert des nations. Pour le Syrien, c’est inespéré.

 

Quand la France déroule le tapis rouge devant Kadhafi, en décembre 2007, elle reçoit un homme déjà courtisé par la Terre entière. Assad en revanche est toujours un paria. Pis. Il poursuit en secret un programme nucléaire militaire, à la différence de l’Ubu de Tripoli, qui a renoncé à la bombe. Circonstance aggravante, la France, si sourcilleuse sur ce point à l’égard de l’Iran, ferme les yeux en toute connaissance de cause.

 

"Dès le début, nous connaissions l’existence de la centrale atomique d’Al-Khibar, avant même qu’elle ne soit, en septembre 2007, bombardée par les Israéliens. La preuve ? Nous avons même donné des photos à l’Agence internationale à l’Energie atomique", confie un haut responsable français. "Malgré tout, ce n’était pas forcément idiot de sortir de la guéguerre de Chirac, qui ne conduisait nulle part. Mais on est allé trop vite, trop loin. On s’est fait avoir", souligne l’un des acteurs de ce rapprochement. "Nous étions très fermes, se défend-on à l’Elysée. Nous savions que la tentation permanente de Bachar, c’était d’empocher et de donner le moins possible. La règle était?: pas de résultat, pas de dialogue." [...]

 

(Retrouver l'intégralité de l'enquête dans "le Nouvel Observateur" du 27 octobre 2011)

Christophe Boltanski et Vincent Jauvert - Le Nouvel Observateur

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