D'ici là, il va être entendu par les enquêteurs de la division nationale des investigations financières (DNIF) de la Direction centrale de la police judiciaire à Nanterre où il devrait donc passer une nuit en garde à vue.
Entendu comme témoin en novembre 2010, l'ancien ministre de la Culture avait réfuté tout lien dans la négociation du contrat de ventes de sous-marins au Pakistan et le financement de la campagne présidentielle d'Edouard Balladur en 1995.
Selon des témoignages versés au dossier, deux intermédiaires, dont Ziad Takieddine mis en examen dans le dossier, auraient été imposés par le pouvoir politique, notamment par M. Donnedieu de Vabres, peu avant la conclusion de ce contrat Agosta conclu le 21 septembre 1994.
"Leur propos était d'indiquer clairement la position du Pakistan et de Mme Bhutto qui était d'acheter des sous-marins, ce qui correspondait à la stratégie de Mme Bhutto d'affirmation de son pays sur la scène internationale", avait-il déclaré.
Dans cette affaire, l'intermédiaire Ziad Takieddine a été mis en examen, tout comme deux proches de Nicolas Sarkozy, Thierry Gaubert et Nicolas Bazire.
L'enquête a mis au jour le versement d'importantes sommes en espèces sur le compte de campagne d'Edouard Balladur, d'un total 20 millions de francs (3 millions euros) dont 10 millions en une seule fois au lendemain du 1er tour.
De son côté, l'ancien Premier ministre Dominique de Villepin doit être entendu début janvier comme témoin.
M. de Villepin affirme que les commissions sur les deux contrats d'armement de 1994 ont été interrompues en raison de soupçons de rétrocommissions. Il a déjà été entendu à ce sujet par le juge van Ruymbeke le 25 novembre 2010.
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