Après un mois de novembre prometteur, la cote de popularité de Nicolas Sarkozy stagne.
Il est toujours dangereux de trop extrapoler les courbes. La remontée de popularité de Nicolas Sarkozy depuis le printemps, après le record absolu de mécontentement enregistré au lendemain des cantonales (72 % pour 28 % seulement de satisfaction) et qui lui avait même permis d’atteindre 36 % en juillet avant de rechuter puis à nouveau de remonter de 31 % en octobre à 34 % en novembre, semble s’être bloquée, à en croire le nouveau Baromètre Ifop-JDD: 34% à nouveau en décembre pour 66% de mécontents (et même 32,5 % seulement pour la deuxième semaine contre 35,5% la première). François Fillon peut, lui, se réjouir de reprendre 4 points, à 48 %, après son record du mois dernier (44% seulement et 55% de mécontents), mais enregistre sa quatrième cote négative consécutive.
Deux Français sur trois mécontents de lui
Avec 34 % de satisfaits et 66 % de mécontents, comme le mois dernier, le Président est minoritaire dans toutes les catégories sociales et politiques, sauf chez les sympathisants UMP (85%, +3). Il est au plus bas chez les salariés du service public (26 %-74 %) et chez les ouvriers (28 %-72 %). Politiquement, le mécontentement est vif sur les ailes du parti présidentiel : 75 % au FN et 65 % au MoDem. Pour l’ensemble de l’année 2011, la moyenne de satisfaction s’établit à 32 %, soit 2 points de moins que la moyenne annuelle de 2010 (34%).
Les Français interrogés par l’Ifop ne mâchent pas leurs mots. "Je ne sais pas où on va, je pense qu’on va dans le mur", dit l’un ; "Maintenant on a l’impression que notre vie est suspendue à ces fameux triples A", enchaîne un autre. "On ne nous annonce que des catastrophes depuis des mois." La comparaison avec Hollande pousse les Français à l’indulgence à l’endroit de Sarkozy : "Il n’a pas été ridicule pendant un mois", affirme un des sondés par l’Ifop ; "Il a un comportement plus présidentiel", complète un autre.
Mais c’est sur les événements internationaux que le chef de l’État refait son retard: "Il se démène pour nous sortir de la crise […] Il fait des sommets sans arrêt", insiste une des personnes interrogées. À quatre mois de la présidentielle, le général de Gaulle comptait 52 % de satisfaits en 1965; Giscard d’Estaing, 40% en 1980; Mitterrand, 56% en 1987; Chirac, 54% en 2001:
c’est dire que jamais un président sortant n’avait engagé la bataille électorale à un aussi bas niveau (34%) et en d’aussi difficiles conditions.
source le jdd