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31 décembre 2011 6 31 /12 /décembre /2011 09:10

 

 

 

 

Quand on se penche sur l'itinéraire de vie de notre président, un constat s'impose : Nicolas Sarkozy n'aime ni la France, ni les Français. Il n'aime que l'argent et le pouvoir.

 

°°°

 

Quand on aime un pays, on en aime la culture. On en aime la langue. On en aime les paysages. On en aime l'histoire.

Nicolas Sarkozy, comme des millions d'autres Français, n'a pas une histoire française ancienne. Il s'en est même fallut de peu pour qu'il ne naisse pas français! Pas grave! (voir plus loin)

 

Cela dit, tout s'est toujours passé avec lui comme s'il ne retirait aucune fierté d'être français, comme s'il n'aimait pas la langue française, comme s'il n'aimait pas la culture française, comme si la France ne l'intéressait pas.

Il est né dans un milieu bourgeois, avait donc toutes les bonnes raisons pour accéder à la culture et à la langue. Ce ne fut pas le cas.

 

La langue

 

Notre président, bien qu'avocat de formation, ne possède pas notre langue. Il la malmène sans cesse. Pour tout dire, on pourrait dire qu'il la méprise.

Le français ne semble être, pour notre président, qu'un outil comme un autre pour communiquer. Quand il s'exprime, on ne ressent jamais cette espèce de fierté que l'on trouvait chez un de Gaulle, chez un Mitterrand et même chez un Le Pen.

Quand il s'exprime, notre président est vulgaire. On a même le sentiment qu'il revendique cette grossièreté (« Casse-toi, pauv'con ! »).

Des mots comme « chrétienté » sont écornés (prononcé « chrétienneté ») comme s'il s'agissait d'un premier emploi !

 

La culture

 

Notre président n'aime pas la culture française. Dénigrer « La princesse de Clèves », c'est dénigrer la littérature française, dénigrer notre culture. Emmener Bigard dans ses bagages pour aller voir le Pape, c'est mépriser la culture française.

Ne pas connaître le cinéma français, c'est ne pas aimer la culture.

Attendre d'avoir presque 60 ans pour lire Flaubert, c'est ne pas aimer la culture française. Et l'on pourrait multiplier les exemples à l'infini.

Quand voyons-nous notre président visiter une exposition ?

 

La terre de France

 

Notre président n'aime pas le pays France. Il n'a jamais vécu qu'en ville. On ne lui connaît aucun lieu de résidence ou de vacances à la campagne, à la montagne ou à la mer. (La propriété du Cap Nègre appartient à la famille de son épouse).

Les seuls moments où il foule la France, c'est pour faire de l'exercice à vélo, jamais pour le plaisir simple du marcheur ou la découverte d'un beau paysage.

Pour ses vacances ou ses loisirs, Nicolas Sarkozy choisit un yacht de luxe, la résidence des Busch !

 

L'Histoire.

 

Nicolas Sarkozy n'a jamais évoqué l'Histoire de la France que pour en faire un argument électoral, une manière de marcher dans les pas de Le Pen. Quand il évoque des faits appartenant à notre histoire, il se plante (Guy Moquet,...). Sa référence toute récente à la chrétienté et à la culture qui l'accompagne n'est que politique et mépris à l'égard des Musulmans.

Quand il évoque la création d'un Musée de l'Histoire de France, on a le sentiment qu'il parle de l'installation d'un nouveau super marché.

 

Les Français

 

Nicolas Sarkozy n'aime pas non plus les Français. Il suffit, pour s'en rendre compte, de regarder quelle est sa politique. Une politique toute entière tournée vers les plus riches, vers les profiteurs, vers ceux qui ne visent qu'à s'en mettre plein les poches, vers ceux qui méprisent les autres.

Pas de « Fraternité » chez notre président, pas de « Solidarité », pas de goût pour « L'Égalité ». L'argent, seulement l'argent, rien que l'argent.

On n'aime pas les Français quand on casse son Éducation, on n'aime pas les Français quand on casse son système de Santé, quand on méprise la Justice, quand on détruit l'édifice du Conseil National de la Résistance.

 

On pourrait même évoquer l'inconscient de Nicolas Sarkozy dans ses recherches d'une épouse. L'une ne se revendique-t-elle pas comme descendante directe du grand musicien espagnol Albéniz ? Et une autre est de pure souche italienne !

 

Que reste-t-il ?

 

Quand on n'aime ni le pays dans lequel on vit, ni sa culture, ni sa langue, ni son histoire et ni ses habitants, on est attiré par « ce qui reste » : l'argent et le pouvoir !

 

Explication

 

L'explication de ce comportement est entièrement à trouver dans l'histoire personnelle de l'individu.

 

Son père

Pour son père, un exilé, la France n'a en aucun cas été un pays choisi. Pal Sarkozy n'est devenu français qu'à contrecœur. Voir ICI

Pal Sarkozy ne s'est retrouvé en France que par hasard, faute de mieux. Il n'est devenu français que sous la pression constante de sa belle famille. Lui ne le voulait pas.

 

Il s'est d'ailleurs vite empressé de quitter la France pour aller vivre aux USA. C'est là qu'il s'est remarié, là qu'il a fait carrière dans la publicité. On ne l'a revu en France que pour évoquer des « talents » artistiques douteux.

 

Branche maternelle

Du côté maternel, la moitié de la famille de Nicolas Sarkozy (du côté de son grand-père) est aussi  exilée. Voir ICI .

Des exilés de Salonique, poussés à quitter leur pays, chassés, pourchassés au début du XX siècle.

Mais, eux, avaient choisi la France, voulaient à tout prix s'intégrer et devenir français. Manque de chance, la France ne voulait pas d'eux !

Le grand-père maternel de Nicolas était médecin, participât à la guerre de 14-18, réclamait sans cesse pour obtenir la nationalité française. Mais la France de ce temps-là n'était pas pressée : on raconte que cette France craignait que ces médecins « étrangers » ne viennent faire de l'ombre aux médecins français et rechignait donc à leur accorder une nationalité les autorisant à exercer.

 

 

Conclusion

 

Qu'il s'agisse donc de son histoire paternelle ou de la moitié de sa famille maternelle, la France n'a pas été la meilleure amie des Sarkozy !

Certes elle leur a permis de survivre, de vivre, mais on sent bien que, en dehors de la vénération passionnée du grand-père maternel pour le général de Gaulle (qui explique l'engagement de Nicolas pour Chirac), entre les Sarkozy et la France, ce ne fut jamais une passion dévorante !

 

On peut même penser que, dans sa soif de pouvoir, dans son infinie volonté à accéder à la magistrature suprême, il y a toujours eu, chez Nicolas Sarkozy, non pas le désir « d'apporter quelque chose » à « son » pays mais plutôt un désir de « revanche ».

 

Comme une manière de faire passer un message : « Cette France, dont mon père ne voulait pas, cette France qui ne voulait pas de mon grand-père, je l'ai aujourd'hui à ma botte. J'en suis devenu le président et j'en profite pour en sucer le suc, rien d'autre.»

source blogs médiapart 

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31 décembre 2011 6 31 /12 /décembre /2011 06:25
Parachutage de Guéant: "A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire"
Parachutage de Guéant: "A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire"

L'opposition grince des dents ce vendredi après la candidature de Claude Guéant aux législatives dans un bastion de droite, à Boulogne-Billancourt, annoncée la veille.

 

L'opposition socialiste n'a pas manqué de railler ce vendredi la candidature annoncée de Claude Guéant dans une circonscription des Hauts-de-Seine, en vue des législatives de juin 2012. Recueil de critiques. 

Forcément, les critiques ont été nombreuses. La candidature de Claude Guéant aux législatives dans le bastion de droite de Boulogne-Billancourt, annoncée ce jeudi soir, fait grincer des dents dans l'opposition.

 

"A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire", a lancé, ce vendredi, le socialiste André Vallini, optant pour la citation théatrale.  

Et Marseille? Il aurait pu y vérifier son action en matière de sécurité

 

Plus pragmatique, Patrick Menucci a regretté dans un tweet que Claude Guéant ne tente pas l'exploit électoral à Marseille. "Ca aurait été plus classe qu'à Boulogne, il aurait pu y vérifier son action en matière de sécurité." 

 

Le patron de la fédération PS des Hauts-de-Seine Pascal Buchet a pour sa part vu dans cette annonce le signe d'une "fébrilité inquiète des cadres de l'UMP" voulant "s'assurer d'un parachute doré face au risque bien réel de voir leur mentor, Nicolas Sarkozy, perdre l'élection présidentielle".

 

Une affaire "qui concerne l'UMP"

Mais hormis quelques petites phrases acides, les socialistes ont mesuré leurs critiques en cette trêve de fin d'année. Les mésaventures de Jack Lang, toujours à la recherche d'un nouveau point de chute pour juin après son départ du Pas-de-Calais, ont incité la plupart au silence ou à la modération.

  

Plutôt sain qu'un ministre jamais élu souhaite affronter le suffrage 

"Honnêtement, je trouve plutôt sain qu'un ministre de la République, qui n'a jamais été élu, souhaite affronter le suffrage universel. Il se trouve que l'UMP a décidé que ce serait dans les Hauts-de-Seine, c'est une affaire qui concerne l'UMP.

 

 C'est à (elle) de décider si elle parachute ou pas Claude Guéant et dans quel département", a ainsi affirmé Bruno Julliard, chargé de l'éducation dans l'équipe de campagne de François Hollande."

source l'express 

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30 décembre 2011 5 30 /12 /décembre /2011 12:18

Vice-président du conseil général des Hauts-de-Seine et conseiller municipal de Boulogne-Billancourt, Thierry Solère confie sa colère au "Nouvel Observateur".

 

Le ministre de l'Intérieur Claude Guéant, le 14 décembre 2011 (WITT/SIPA)

Le ministre de l'Intérieur Claude Guéant, le 14 décembre 2011 Mots-clés : UMP, Hauts-de-Seine, Boulogne-Billancourt, Guéant, Solère, Baguet 

A l'âge où certains élus partent à la retraite, Claude Guéant, 67 ans en janvier, a décidé de se frotter pour la première fois au suffrage universel. Sans prendre toutefois de risques inconsidérés : il briguera aux législatives de 2012 la très à droite circonscription de Boulogne-Billancourt, dans les Hauts-de-Seine, fief de Nicolas Sarkozy.

 

Une circonscription apportée sur un plateau par Pierre-Christophe Baguet, de dix ans son cadet. Le député-maire de Boulogne-Billancourt l'a annoncé ce vendredi dans une lettre envoyée à ses administrés : il ne briguera pas un quatrième mandat consécutif de député "pour être un maire encore plus à [leur] service". Et de poursuivre : "J’ai demandé à un grand serviteur de l’Etat, Claude Guéant, de se porter candidat sur notre circonscription. [...] On ne peut rêver meilleur candidat pour notre ville." Fermez le ban !

 

Les jeux sont faits ? C'est sans compter un autre poids lourds de l'UMP dans le département : Thierry Solère, vice-président du conseil général des Hauts-de-Seine et conseiller municipal de Boulogne-Billancourt, en froid depuis plusieurs mois avec le député-maire, dont il est également le suppléant à l'Assemblée nationale. Thierry Solère rime aujourd'hui avec colère :

Baguet n'est tellement pas pressé de rencontrer un électeur dans la période actuelle que ça ne m'étonne pas ! D'ailleurs, il avait déjà déserté le terrain. Il aurait dû aussi abandonner la ville, étant donné sa gestion calamiteuse."

Il faut dire que le même Thierry Solère avait laissé entendre qu'il briguerait ce mandat de député, quitte à devoir affronter Pierre-Christophe Baguet s'il se représentait. La candidature du ministre de l'Intérieur lui barre donc sérieusement la route. Mais il ne désarme pas. Et s'en prend également à Claude Guéant :

Baguet dit avoir 'demandé' à Guéant... Je ne savais pas qu'en République, les circonscriptions avaient un caractère patrimonial ! Maintenant, Guéant a accepté et revendique directement l'investiture de l'UMP, j'en prends acte."

Hors de question de rentrer dans le rang dès maintenant : "Il y a d'abord l'élection présidentielle. Attendons de voir ce qu'il se passe, nous verrons après", continue d'espérer Thierry Solère. De là à souhaiter une défaite de Nicolas Sarkozy et le renoncement de son plus proche collaborateur...

source le nouvelobs

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30 décembre 2011 5 30 /12 /décembre /2011 10:09

 

 
(Montage Le Post)
 
Le Monde

publie vendredi une enquête qui en dit long sur la sécurité à Paris.

Comme l'indiquent les chiffres que s'est procurés le quotidien, les effectifs de police sont inégalement répartis dans la capitale. Voire très inégalement. Jugez plutôt : 1 policier pour 61 habitants en moyenne dans le 1er arrondissement, contre 1 policier pour... 531 habitants dans le 20e.

Voici une carte réalisée par Le Monde pour y voir un peu plus clair :

Paris.


Pourquoi de tels déséquilibres ? En voici une explication simple :
Le 1er abrite le quartier de Châtelet-Les Halles, le plus fréquenté de France ; dans le 8e, on trouve les Champs-Elysées et le palais de l'Elysée ; tandis que le 7e accueille de nombreux ministères et consulats, note Le Monde.

Mais dans ce cas-là, pourquoi le 10e, avec les gares du Nord (l'une des plus fréquentées d'Europe) et de l'Est, ne bénéficie que d'un policier pour 314 habitants, s'interroge le quotidien.

Et surtout, pourquoi les arrondissements les plus populaires de la capitale -18e, 19e, 20e- figurent-ils parmi les moins bien lotis en forces de l'ordre ? Les maires du 18e et 20e estiment avoir perdu 100 policiers en 2 ans... sur les 400 qu'a perdus la ville durant cette période.

Le maire PS du 11e arrondissement, Patrick Bloche, s'en émeut sur BFM TV (à 0"34) :

 Autre statistique qui fait mal, le taux de gradés (ou cadres, donc les policiers expérimentés) par arrondissement. Là encore, c'est tout le Nord - populaire - de Paris qui en compte le moins :

Paris cadres

Là encore, pourquoi de tels écarts ? "Les fonctionnaires installés dans le centre de Paris y font leur carrière et sont promus selon les règles de l'ancienneté, ce qui explique la surreprésentation des gradés dans ces commissariats", explique Le Monde.
De plus, il est impossible de déplacer un fonctionnaire d'un commissariat à un autre à Paris...
Sources : Le Monde, BFM TV le post

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30 décembre 2011 5 30 /12 /décembre /2011 09:53
Les dernières révélations de l’affaire Takieddine: des espèces pour le clan Sarkozy

Des valises d’argent liquide ont bien circulé dans l’entourage de Nicolas Sarkozy. Durant la campagne présidentielle d’Édouard Balladur, puis durant les années 90, et jusqu’à une période relativement récente. Les juges Renaud Van Ruymbeke et Roger Le Loire, chargés de l’affaire Takieddine, en ont obtenu, courant décembre, plusieurs confirmations.

 

Réinterrogée le 9 décembre dernier, Nicola Johnson, l’ex-épouse de M. Takieddine, a déclaré que Brice Hortefeux, longtemps proche conseiller de Nicolas Sarkozy, avant de devenir ministre délégué à l’aménagement du territoire, puis de l’intérieur, avait reçu en 2005 une somme en espèces du marchand d’armes lors d’une visite à son domicile avenue Georges-Mandel, à Paris, en compagnie de Thierry Gaubert. Un témoignage vivement contesté par M. Hortefeux.

 

Brice et Valérie Hortefeux et Nicola Johnson-Takieddine
Brice et Valérie Hortefeux et Nicola Johnson-Takieddine© dr

 

Présenté il y a peu comme un possible directeur de campagne du président en 2012, M. Hortefeux, vice-président de l’UMP, a été questionné le 19 décembre par le juge Roger Le Loire sur ses contacts téléphoniques avec Thierry Gaubert, avant la garde à vue de ce dernier dans l’affaire Takieddine. L’ancien ministre l’avait notamment prévenu du fait que sa femme, Hélène Gaubert,«balançait beaucoup».

 

Mediapart venait de révéler qu’un témoin − sans donner son nom − avait évoqué des transports d’espèces effectués par Thierry Gaubert. Et M. Hortefeux lui révélait qu’il s’agissait de sa femme. Une «intuition», dira-t-il.

Amis de trente ans, les deux hommes se sont connus à la mairie de Neuilly, avant de travailler vingt mois ensemble au cabinet de Nicolas Sarkozy, en 1993 et 1994, comme l’a rappelé Brice Hortefeux le 19 décembre. En 1995, M. Hortefeux animait la«cellule meeting» du candidat Balladur, qui aurait apporté, selon les enquêteurs, des espèces non justifiées au siège de campagne.

 

Comme leurs ex-femmes l’ont indiqué aux juges, MM. Gaubert et Takieddine ont effectivement manipulé des espèces. Les policiers en ont retrouvé la trace. Thierry Gaubert a été interrogé le 16 décembre sur ses dépôts d’argent liquide à la banque Safdié, à Genève, un établissement dont Nicola Takieddine avait révélé l’existence aux enquêteurs. Mis en examen pour recel d’abus de biens sociaux et subornation de témoin, il n’a pas pu justifier l’origine des fonds déposés en 1995 − un million de francs suisses −, ni même les dépôts suivants.

 

Par un procès-verbal de la direction générale des douanes qui leur a été récemment communiqué, les juges ont aussi appris que Ziad Takieddine avait été interpellé en juillet 1994 à la frontière franco-suisse, à Ferney-Voltaire, en possession de 500.000 francs en espèces, qu’il n’avait pas déclarés. L’incident ne l’a pas dissuadé, en mars dernier, de revenir de Libye avec une mallette contenant 1,5 million d’euros, alors qu’il raccompagnait des journalistes français reçus par Kadhafi.

 

Le 5 décembre, M. Takieddine a reconnu avoir versé des fonds à Thierry Gaubert, mais toutefois pas en liquide. À la question du juge Van Ruymbeke «lui avez-vous remis de l’argent ?», M. Takieddine a répondu : «Oui, sur différentes périodes, par des virements, sur sa demande. Il avait besoin d’argent, il voulait que je lui prête de l’argent. Il ne m’a remboursé que très partiellement.»

 Des espèces pour Brice Hortefeux ?

Très récemment, en octobre 2010, le marchand d’armes a par exemple versé une somme de 100.000 dollars sur le compte “Cactus” de M. Gaubert − c’est le nom de sa propriété en Colombie sur laquelle Mediapart a enquêté (iciici et ). M. Takieddine a précisé qu’il retrouvait parfois M. Gaubert à Genève, chez un marchand de cigares, “Gérard”. «Je tiens à préciser que je n’ai jamais accompagné M. Gaubert ou l’inverse, pour lui donner une quelconque valise ou pour rencontrer un banquier», a-t-il déclaré le 5 décembre.

 

Mais la comptabilité personnelle de M. Takieddine fait apparaître d’autres versements qui pourraient embarrasser M. Gaubert. Daté de mars 2001, un document intitulé “Yoghurt” (voir ci-dessous) mentionne ainsi les sommes de 250.000 et 300.000 francs portées au crédit de «TG». En outre, M. Takieddine a confirmé à Mediapart avoir été sollicité par M. Gaubert pour finaliser la construction de sa villa en Colombie, en 2002.

 

 

Nicola Johnson a pour sa part confirmé que son mari soutenait financièrement l’ancien conseiller de Nicolas Sarkozy. «Je me souviens que de temps en temps, il aidait Thierry Gaubert financièrement mais je ne savais pas si c’était pour les services rendus ou si c’était une sorte de prêt», a-t-elle déclaré.

 

Selon Nicola Johnson, Brice Hortefeux aurait, lui aussi, été “aidé” par M. Takieddine. «En 2005, nous vivions avenue Georges-Mandel, a-t-elle expliqué aux policiers. Je me trouvais à l’étage. Ziad est arrivé énervé dans la chambre et il m’a dit qu’il fallait qu’il trouve de l’argent car Brice et Thierry étaient en bas. J’avais cru comprendre que cet argent était pour Brice, mais je ne l’ai pas vu lui remettre. Je ne savais pas non plus pour quelle raison il rémunérait Brice.»

 

La scène a marqué l’ex-épouse. «Ce jour-là, je m’en rappelle, car Ziad fouillait dans sa mallette, dans le coffre-fort et dans son bureau. Il a rassemblé une somme d’argent mais je suis incapable de vous dire le montant.»

Contacté par Mediapart, M. Hortefeux a vigoureusement contesté le témoignage de Mme Takieddine. «C’est une plaisanterie, a-t-il réagi. Je commence à en avoir par-dessus la tête de cette histoire. Je ne laisserai pas passer de tels propos.»

 

MM. Hortefeux et GaubertMM. Hortefeux et Gaubert© dr

 

Questionné par les juges, l’ancien ministre de l’intérieur, qui figurait parmi les invités de M. Takieddine au cap d’Antibes, n’a toutefois pas contesté avoir «croisé» le marchand d’armes «au début des années 2000». «J’ai pu mesurer à l’occasion de la négociation d’un contrat important pour notre pays, le contrat Miksa (de sécurisation des frontières d’Arabie Saoudite, ndlr), la qualité de ses relations avec les autorités saoudiennes», a déclaré Brice Hortefeux au juge Le Loire, le 19 décembre.

 

 Qui sont les Lejeune ?

Lorsque le contrat Miksa se négocie, M. Hortefeux est en effet au cabinet de M. Sarkozy, au ministère de l’intérieur. Et il effectue au moins un voyage en Arabie Saoudite pour préparer le déplacement du ministre, en décembre 2003. Une opération finalement annulée par l’Élysée. Comme nous l’avons expliqué, le contrat préparé par le ministère de l’intérieur prévoyait le paiement d’une commission de 350 millions d’euros à une société off-shore, pilotée par M. Takieddine.

 

Par la suite, en 2005, M. Hortefeux, devenu ministre délégué à l’aménagement du territoire, est également associé à des préparatifs diplomatiques du marchand d’armes visant à conclure plusieurs marchés de sécurité avec la Libye. Sa mise en cause par Nicola Johnson devrait, en toute logique, provoquer des investigations sur son train de vie et ses liens avec le marchand d’armes. Cela d’autant plus qu’il est cité par plusieurs témoins dans le cadre de l’enquête sur le financement de la campagne d’Édouard Balladur.

Le 19 décembre, Brice Hortefeux a toutefois déclaré n’avoir «pas eu d’informations» sur les modalités de paiement des sociétés de sécurité utilisées pour les meetings, dont les dirigeants ont confirmé avoir été payés en liquide. «Je n’ai aucune information sur les conditions de financement de la campagne d’Édouard Balladur, a déclaré M. Hortefeux au juge Le Loire, puisque ni de près ni de loin, ni à aucun moment, je n’étais associé à ce sujet (…), cela ne relevait pas de mon niveau de responsabilité à cette époque.»

 

Jacques LejeuneJacques Lejeune© dr

Selon les éléments de l’enquête, Thierry Gaubert a aussi présenté M. Hortefeux à certains de ses contacts genevois, en particulier à l’homme d’affaires Jacques Lejeune, un richissime papetier français installé en Suisse, choisi comme «protecteur» de son trust Cactus aux Bahamas. Valérie Hortefeux, la femme de l’ancien ministre, sera par ailleurs l’hôte des Lejeune, sur leur yacht de 44 mètres, l’Idyllwild«M. Lejeune est une relation amicale que je vois tout au plus une fois par an, je sais qu’il est très riche», a indiqué M. Hortefeux à Mediapart.

 

La famille Lejeune occupe une place singulière dans le dossier judiciaire. Les enfants du milliardaire, Alain Lejeune et sa sœur, Annika, ex-conseillère technique au cabinet de Jean-François Copé, sont en effet les propriétaires de l’appartement de Nicolas Bazire, rue d’Eylau, à Paris. Et M. Gaubert a reconnu avoir reçu à plusieurs reprises des commissions des Lejeune, en 1995 et 2002, pour justifier des rentrées d’argent en espèces sur ses comptes suisses. 

 

«Je me souviens de Thierry Gaubert comme d’une personne très discrète qui parlait peu, a déclaré Mauricio Safdié, l’un des banquiers suisses de Thierry Gaubert, au procureur de Genève le 24 octobre dernier. Il est exact qu’il est venu plusieurs fois à la banque, pour retirer des sommes en liquide. Il me téléphonait avant pour m’avertir. Je n’ai pas souvenir qu’il s’agissait de sommes importantes.»

Ouvert le 2 mai 1995, sous le nom de code Legris, ce compte a aussitôt été approvisionné de plusieurs sommes en espèces, pour un total d’un million de francs suisses, entre le 2 mai et le 12 juillet 1995.

 

 500.000 francs cachés dans un sac plastique

«M. Takieddine vous a-t-il remis les fonds que vous avez versés entre le 2 mai et le 12 juillet 1995 sur votre compte Safdié, fonds pour lesquels vous ne fournissez aucun justificatif?», a questionné le juge Van Ruymbeke. «Je ne vois pas bien pour quelle raison M. Takieddine m’aurait donné de l’argent», a rétorqué M. Gaubert, qui assure avoir fait la connaissance du marchand d’armes après 1995. Une rencontre que M. Takieddine situe pourtant «en 1993 ou 1994».

 

T. Gaubert
T. Gaubert© Reuters

Lors de son audition du 9 décembre, Nicola Johnson a reparlé des allers-retours effectués par son ex-mari à Genève, en compagnie de Thierry Gaubert. «Ses déplacements à Genève avaient pour principal intérêt d’aller à la banque», a-t-elle souligné. Selon elle, Ziad Takieddine«louait des véhicules à l’aéroport côté français» et il se rendait ensuite en Suisse «en empruntant une petite route».«Ziad allait à la banque pour retirer de l’argent en espèces. Ensuite, il reprenait la voiture et repassait la frontière par la route peu fréquentée, ce qui lui permettait de rentrer en France sans être contrôlé.»

 

Les enquêteurs ont d’ailleurs retrouvé des factures de location de véhicule qui montrent qu’effectivement M. Takieddine utilisait des voitures pour de courtes durées. «Vu la durée de location, c’est certain qu’il n’a pu aller qu’à la banque», a-t-elle commenté.

M. Gaubert, de son côté, a confirmé avoir fait quelques voyages éclairs à Genève avec M. Takieddine, mais il a contesté l’avoir accompagné dans une banque. Il a signalé lui aussi les rendez-vous donnés à M. Takieddine chez un marchand de cigares genevois.«C’est vrai que j’avais fait découvrir à Ziad Takieddine le plaisir du cigare», a-t-il commenté.

 

Faux, selon Nicola Johnson: «Ziad n’est pas un fin connaisseur, ni un fin consommateur de cigares, a-t-elle dit aux policiers. C’est exceptionnel lorsqu’il en fume un. Peut-être une fois par an. En tout cas, cela me paraît très étonnant qu’il se déplace spécialement pour en acheter. Par contre, Ziad me disait que lorsqu’il allait à Genève, il allait à la banque, ça je m’en souviens.»

 

Les archives douanières ont d’ailleurs confirmé les déclarations de Mme Takieddine. Selon un procès-verbal de la direction générale des douanes, le marchand d’armes a ainsi été contrôlé le 28 juillet 1994, au poste frontière de Ferney-Voltaire. Il affirme d’abord n’avoir «rien à déclarer». En réalité, il joue les passeurs. «Le contrôle de la voiture permet de trouver dans un sac plastique sous le siège conducteur une somme totale en numéraire de 500.000 francs», relève l’agent des douanes. M. Takieddine est questionné sans succès sur la provenance exacte de ces fonds.

«Qui vous a remis cet argent à Genève ?», demande le douanier.

«Je l’ai pris dans un coffre à moi vers 22 heures», répond l’intermédiaire.

«Où se trouve le coffre ?»

«Je ne dis rien. Je précise que l’argent a été retiré d’une banque suisse et que je l’avais mis dans un coffre en attendant de le retirer.»

Il explique ensuite qu’il voulait se rendre à l’aéroport − ce qui confirme qu’il contournait effectivement les contrôles par la route.

«Où vous rendiez-vous ?», questionne encore le douanier.

«À Meyrin, répond M. Takieddine. Aux avions privés, pour avoir des renseignements pour savoir s’il y a des avions privés qui peuvent aller à Paris dès ce soir.»

Les douaniers ont finalement procédé à la saisie «des marchandises en fraude (numéraire)», et un contrôle fiscal s’en est suivi, à l’époque. Contacté par Mediapart, M. Takieddine a indiqué, mercredi, qu’il ne s’agissait que «d’argent liquide pour des dépenses personnelles».

Source : Mediapart

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30 décembre 2011 5 30 /12 /décembre /2011 09:44

MM. Takieddine et Hortefeux.

Devant les juges, Nicola Johnson, l'ex-épouse de Ziad Takieddine, a déclaré que Brice Hortefeux avait reçu en 2005 une somme en espèces du marchand d'armes. Et ce durant la campagne présidentielle d'Edouard Balladur, et jusqu'à une période relativement récente.

 

Selon un article de Médiapart (payant) des valises d'argent liquide ont bien circulé dans l'entourage de Nicolas Sarkozy. Les juges Renaud Van Ruymbeke et Roger Le Loire, chargés de l'affaire Takieddine, en ont obtenu, courant décembre, plusieurs confirmations.

 

Réinterrogée le 9 décembre dernier, Nicola Johnson, l'ex-épouse de M. Takieddine, a déclaré que Brice Hortefeux, longtemps proche conseiller de Nicolas Sarkozy, avant de devenir ministre délégué à l'aménagement du territoire, puis de l'intérieur, avait reçu en 2005 une somme en espèces du marchand d'armes lors d'une visite à son domicile avenue Georges-Mandel, à Paris, en compagnie de Thierry Gaubert. Un témoignage vivement contesté par M. Hortefeux.

 

Médiapart rapporte aussi queTakieddine aurait été contrôlé en 1994 avec 500.000 francs en espèces cachés dans un sac plastique sous le siège de sa voiture et que Thierry Gaubert, le protégé de Sarkozy, est incapable de s'expliquer sur les espèces de son compte suisse

 

Lire sur Mediapart.fr (payant)

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30 décembre 2011 5 30 /12 /décembre /2011 09:39

L’intermédiaire franco-libanais Ziad Takieddine, mis en examen dans le volet financier de l’affaire Karachi, a été contrôlé en juillet 1994 par les douanes françaises à la frontière suisse avec 500 000 francs en liquide dans sa voiture.

L'homme d'affaires franco-libanais à la réputation sulfureuse a été arrêté en 1994 à la frontière suisse en possession de 500 000 francs.

L'homme d'affaires franco-libanais à la réputation sulfureuse a été arrêté en 1994 à la frontière suisse en possession de 500 000 francs. © Keystone

C'est avec un demi-million de francs dans ses poches que l'homme d'affaires franco-libanais Takieddine a tenté de passer la frontière franco-suisse en 1994. Le site d'informations en ligne Mediapart le révèle ce jour sans dire de quelle poste-frontière il s'agit. 

 

M. Takieddine a reconnu l’existence du contrôle mais précisé qu’il n’avait rien à voir avec les procédures judiciaires le visant, disant que la somme était destinée à des dépenses personnelles.

Dans la tentaculaire affaire Karachi, M. Takieddine a notamment été mis en examen en septembre pour complicité et recel d’abus de biens sociaux par les juges Renaud Van Ruymbeke et Roger Le Loire.

Rétrocommissions

Les magistrats cherchent à déterminer si d’éventuelles rétrocommissions en marge de contrats d’armement auraient pu servir au financement illicite de la campagne présidentielle d’Edouard Balladur en 1995.

Hélène Gaubert, l’épouse de l’ex-conseiller de Nicolas Sarkozy Thierry Gaubert, avait affirmé aux enquêteurs que M. Takieddine s’était rendu en Suisse avec son époux sur la période 1994-1995 afin de récupérer des valises "volumineuses de billets" qui étaient ensuite récupérées par Nicolas Bazire, ancien directeur de campagne de M. Balladur. Des accusations que MM Takieddine, Bazire et Gaubert, qui ont tous été mis en examen, rejettent.

Or, à en croire un procès-verbal de la direction générale des douanes cité jeudi par Mediapart qui a récemment été transmis aux juges, M. Takieddine a été interpellé le 28 juillet 1994 au poste-frontière de Ferney-Voltaire (Ain) en possession d’un sac plastique contenant 500.000 francs (76.000 euros actuels) dissimulé sous un siège de sa voiture.

Contrôle fiscal

Interrogé par un agent des douanes, il aurait déclaré avoir peu auparavant retiré la somme dans un coffre lui appartenant dans une banque suisse, selon Mediapart, qui précise que les douaniers ont saisi les "marchandises en fraude (numéraire)" et que M. Takieddine a ensuite subi un contrôle fiscal.

"Ce contrôle de juillet 1994 n’a rien à voir avec les procédures judiciaires en cours. Cette somme était destinée à des dépenses personnelles", s’est défendu jeudi M. Takieddine "J’ai payé une amende et je suis reparti."

source  Le Matin

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30 décembre 2011 5 30 /12 /décembre /2011 05:54
Selon un sondage dans "La Croix", 29 % des Français estiment qu'aucun candidat ne "satisfait leurs attentes".
Plus de la moitié des Français souhaiterait que les candidats apportent d'abord des réponses pour "maintenir l'emploi".

Plus de la moitié des Français souhaiterait que les candidats apportent d'abord des réponses pour "maintenir l'emploi".

 

 

Selon un sondage OpinionWay-Fiducial à paraître jeudi dans La Croix, 72 % des Français estiment que la campagne pour l'élection présidentielle de 2012, telle qu'elle se déroule actuellement, apporte des réponses éloignées de leurs préoccupations. À 52 %, les Français souhaitent que les candidats apportent prioritairement des réponses pour "maintenir l'emploi".

Le candidat socialiste François Hollande arrive en tête des prétendants qui "proposent les meilleures solutions à leurs préoccupations quotidiennes", avec 24 % des personnes interrogées, mais 29 % répondent qu'"aucun" candidat, sur quinze testés, ne satisfait à leurs attentes. Il est suivi par Nicolas Sarkozy (20 %), Marine Le Pen (16 %) et François Bayrou (15 %).

Priorité à l'emploi

Seules 27 % des personnes interrogées considèrent que la campagne apporte des réponses proches de leurs préoccupations. 10 % des Français jugent que les candidats apportent dans cette campagne des réponses plus concrètes que lors de la précédente campagne de 2007, 30 % qu'elles sont moins concrètes qu'en 2007, 59 % ni plus ni moins concrètes. 1 % ne se prononce pas.

 
En tête des priorités des Français dans cette campagne : "maintenir l'emploi" (52 %), "lutter contre la hausse des prix des produits de première nécessité" (39 %), "maintenir le remboursement des soins" (38 %), "garantir aux jeunes l'accès au marché du travail" (33 %), "lutter contre la délinquance" (24 %). L'enquête a été réalisée en ligne du 16 au 19 décembre auprès d'un échantillon de 983 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.

source le point

 

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30 décembre 2011 5 30 /12 /décembre /2011 05:41

 

 

Une publicité pour encourager les citoyens à s'inscrire sur les listes électorales s'affichait dans les rues d'Evry en novembre.
Une publicité pour encourager les citoyens à s'inscrire sur les listes électorales s'affichait dans les rues d'Evry en novembre.
| LP/JULIEN HEYLIGEN
La polémique a enflé toute cette semaine. Du au , en passant par Debout la République, de nombreux responsables , de droite comme de gauche, ont dénoncé l'absence de campagne d'information pour l'inscription sur les listes électorales.

legouvernement dément et l'UMP riposte, mais François Bayrou persiste et signe.


«Urgence inscription listes électorales avant le 31 ! Gouvernement n'en veut pas, mais 100.000 tweets le peuvent. Après, votons en liberté !», écrit sur Twitter, ce jeudi, le candidat du MoDem à la présidentielle.

 

 «Le gouvernement n'a pas voulu de campagne d'incitation à s'inscrire sur les listes électorales, ce qui ne s'était jamais vu en année de présidentielle et de législatives», a-t-il redit peu après avoir lancé son appel.

«Avec les réseaux sociaux, les citoyens ont le pouvoir de contourner la mauvaise volonté gouvernementale», a-t-il poursuivi, comptant sur «l'effet démultiplicateur» de Twitter pour relayer l'information. Mardi, il avait déjà dénoncé un «manquement» du gouvernement.

Rosso-Debord déplore une «campagne orchestrée par la gauche contre le gouvernement»

«La gauche fait comme d'habitude une campagne de désinformation qui est largement relayée par les médias», a peu avant asséné Marc-Philippe Daubresse sur France Info. Le secrétaire général adjoint de l’UMP affirme que «la nouvelle campagne de mobilisation pour le vote a été lancée le 9 novembre 2011». Elle tient d'ailleurs compte «des nouveaux médias», rappelle-t-il. Quant à l'absence de spots diffusés à la radio ou à la télévision, il la réfute également : «Il y a eu des spots à la télévision sur plusieurs chaînes et il y en a eu notamment concernant les Français de l'étranger.» Oui, l'UMP se mobilise, assure-t-il. «On relaye ça dans nos permanences», ajoute Daubresse.

Dans un communiqué, Valérie Rosso-Debord, députée UMP de Meurthe-et-Moselle, avait, elle aussi, mercredi, dénoncé «avec vigueur la campagne orchestrée par la gauche contre le gouvernement concernant l'inscription sur les listes électorales». La déléguée générale adjointe de l'UMP en profite pour égratigner le candidat socialiste à la présidentielle. A ses yeux, en effet, «cette campagne n'a certainement pour seul objectif que de faire oublier aux Français les ambiguïtés et les indécisions du candidat François Hollande : la ficelle est bien connue quand on a pas de fond on mise sur la forme...»

Hamon : «Un choix délibéré pour éviter une débâcle»

Après Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout la République (DLR) et candidat à la présidentielle, qui s'était dit, dès lundi sur BFMTV et RMC, «scandalisé», le PS avait dénoncé le refus du gouvernement d'«organiser une campagne de communication digne de ce nom».

Mercredi, Manuel Valls, sur RTL, lançait : «Ce sont les collectivités territoriales qui font ce travail (NDLR : d'information des non-inscrits) à la place de l'Etat et ça me choque». «180 000 € pour faire vivre la démocratie et + de 4 millions d'€ pour promouvoir la formidable réforme des retraites #toutestdit #inscrivezvous», renchérissait peu après Najat Vallaud Belkacem, l'une des porte-parole de François Hollande, sur Twitter.

«Le gouvernement redoute le vote des jeunes, il ne fait pas campagne pour qu'ils s'inscrivent», a renchéri Benoît Hamon devant la presse, jeudi. «C'est un choix délibéré de faire en sorte que le corps électoral soit le plus réduit possible pour éviter une débâcle électorale. Il y a un choix politique qui est : ne dites pas aux jeunes qu'ils peuvent s'inscrire sur les listes électorales», a-t-il poursuivi.

source le parisien

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29 décembre 2011 4 29 /12 /décembre /2011 10:44
 

La gare désaffectée de Simtshausen (David Courbet)

A la sortie du village, une gare désaffectée dissimulée par des arbres, qui ne laisse en rien présager une activité particulière. Une façade repeinte : « La Envie – Swingerclub ». Simtshausen, bourgade rurale du Hesse d'à peine 400 âmes : ses champs, ses tracteurs, sa moyenne d'âge de 61 ans et… son club échangiste.


Façade de La Envie – Swingerclub (David Courbet)

Voilà presque huit ans que l'établissement a été ouvert, sans que celui-ci ne dérange plus personne. Le village est pourtant majoritairement peuplé de retraités, et l'Eglise fait salle comble lors de la messe du dimanche.

Lumière tamisée rougeâtre, musique rock en fond sonore, un bar derrière lequel s'entassent différentes boissons alcoolisées. Rien d'exceptionnel. Le comptoir est décoré de godemichés aux formes et couleurs variées, et des préservatifs sont à disposition.


Le bar de La Envie – Swingerclub (David Courbet)

Au mur, la projection d'un film « pour adultes » est censé émoustiller les clients. Une quarantaine d'hôtes arbore des tenues appropriées. Notons que les couples sont majoritaires, que la parité est respectée et que les âges varient de 25 à 60 ans.

Cent euros pour les hommes seuls

Parmi les femmes, Lola – tous les prénoms des clients ont été changés –, 40 ans, brune aux mèches rouges, vêtue d'une simple chemise de nuit. Avec son époux, elle fait partie des habituées de La Envie.

« Nous venons quatre à six fois par mois, mais il m'arrive de venir seule également, c'est gratuit dans ce cas ! »

Ce soir, ils ont payé 40 euros pour deux.

« Ce n'est rien quand on sait que nous avons accès à un buffet et que les consommations sont à volonté. »

Pour fonctionner, l'établissement compte surtout sur les hommes seuls qui doivent s'acquitter la somme de 100 euros.

« Pour 50 euros, tu peux avoir ton affaire avec une prostituée. Ici, le prix reste très raisonnable pour le service proposé. En plus, la sensation n'est pas la même : personne n'oblige les filles à venir vers toi. C'est primordial pour la confiance en soi ! » explique-t-elle.

Bain à remous et table d'auscultation

Dans une pièce aux allures de harem, au détour d'un couloir, une femme est allongée nue sur un grand matelas. La joute sexuelle la met en scène avec trois hommes qui la caressent, tandis qu'elle masturbe un quatrième à moitié caché derrière la cloison. Deux personnes contemplent la scène. Plus loin, un couple enlacé s'assoupit dans le bain à remous.

Dans une autre salle, allongée sur une table d'auscultation, une femme aux formes prononcées se fait examiner par deux spécialistes improvisés.

Par contre, la chaise suspendue au plafond par des chaînes, entourée de bougies, de menottes et d'une cravache, n'a pas encore trouvé preneur.

Lola y a emmené son fils dès ses 18 ans

Tous ont leur raison de pratiquer l'échangisme, aucun ne s'en cache. Lola raconte :

« Voilà cinq ans que nous sommes mariés. Nous avions tous les deux connus des histoires de couple chaotiques auparavant et c'est d'un commun accord que nous avons décidé de tenter l'échangisme. »

Mère de deux enfants, cette boulangère raconte avoir emmené son fils au club dès ses 18 ans :

« Je n'ai jamais rien caché à mes enfants. Mon fils est déjà venu trois fois. Depuis, il s'est trouvé une copine et préfère lui rester fidèle. »

Elle poursuit :

« Mon mari est plutôt voyeur alors que moi active. Mais je ne couche pas avec le premier venu. Un refus poli est toujours respecté ».

Son époux s'approche et lui glisse à l'oreille avoir repéré un homme qui pourrait lui correspondre. Lola lui sourit et après un signe d'approbation, va aborder sa cible.

Tout le monde n'a pas la même aisance.

« Je travaille pour des magazines pour enfants »

Else, une blonde de 34 ans vient pour la troisième fois seulement avec son mari. Objet de tous les regards, elle n'ose encore franchir le pas. Son époux non plus. Elle ne quitte pas son portable des yeux :

« Il faut que je reste vigilante car à tout moment je peux recevoir un appel de mon babysitteur qui garde ma fille de 5 ans. C'est mon mari qui m'a proposé l'idée, qui ne me tentait pas au début. Mais je suis une vraie débutante, je bloque encore. »

Else n'est pas sûre de vouloir continuer :

« Je n'ai pas trop envie que cela se sache car je suis journaliste et je travaille pour des magazines pour enfants. »

« Ici, pas de compétition à la plus belle partenaire »

De leur côté Jorg et Viki, 48 et 55 ans, aiment beaucoup ce club et n'hésitent pas à effectuer le trajet depuis Francfort (à 150 km) une fois par mois. Lui travaille dans l'assurance, elle dans la banque. Ce couple pratique l'échangisme depuis deux ans.

« Nous n'éprouvons pas systématiquement le besoin de faire l'amour », reconnaît Jorg.

Ils apprécient l'atmosphère de La Envie :

« Bien sûr on trouve des clubs à Francfort, mais nous n'aimons pas leur côté “‘commercial'’. Ici il n'y a pas de compétition à essayer de comparer qui a la plus belle partenaire. Les gens nous sont familiers.”

Les gérants, un ancien flic et une ex-députée

Les rumeurs, elles, ont été nombreuses lors de l'ouverture du club mais se sont vite estompées grâce à la bonne réputation de ses gérants, Walter et Heidi.

Lui, natif du village voisin, était policier et a permis à l'établissement de gagner la confiance des habitants. Elle, ancienne députée PDS – l'ex-parti d'extrême gauche aujourd'hui dissout dans Die Linke – a attiré l'intérêt de la presse.

“ La maison marche bien à présent, nous sommes ouverts quatre fois par semaine ”, précise Walter. “ Il nous arrive même d'être victimes de notre succès : au-delà de cinquante personnes, nous refusons l'entrée certains soirs ! ” s'amuse Heidi.

Elle cherche à promouvoir davantage le club dans les villages alentours. Son passé politique lui a permis de garder de bons contacts dans la région. La gérante montre du doigt un homme en caleçon et torse nu.

“ Je peux compter sur lui, il fait partie du conseil municipal du village. ”


Simtshausen, Hesse, Allemagne (David Courbet)

source rue 89  link

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