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28 janvier 2012 6 28 /01 /janvier /2012 05:58

 

LE PLUS. Agressif, imprécis, le réputé sérieux Alain Juppé n'a pas servi le président de la République face à un candidat socialiste tenace et malin. L'UMP doit réviser sa stratégie en fonction d'un François Hollande très en forme, selon Jean-François Probst, consultant politique proche de Jacques Chirac.

 

Alain Juppé est maire de Bordeaux et ancien secrétaire général du RPR, il connaît bien la France et les Français. Le ministre des Affaires étrangères a un métier très particulier, qui l’éloigne du terrain et des préoccupations des populations.

 

Alain Juppé lors de l'émission

 Alain Juppé lors de l'émission "Des paroles et des actes" le 26 janvier 2012   

J’étais au cabinet du ministère des Affaires étrangères en 1981, je ne suis pas sûr que Valéry Giscard d’Estaing aurait envisagé d’envoyer débattre Jean-François Poncet, ministre des Affaires Étrangères face au candidat François Mitterrand ; en 1988, François Mitterrand, candidat à sa réélection,  n’aurait pas envisagé d’envoyer son ministre contre Jacques Chirac. Il eut été inutile en 1995 d’envoyer Alain Juppé, alors ministre des Affaires étrangères d’Edouard Balladur, contre le candidat Lionel Jospin.

 

Juppé, le technocrate agaçant

 

Mais j’ai eu de la peine pour mon ami Alain Juppé jeudi soir, le débat et François Hollande l’ont rendu vieux, technocrate, agaçant, pinailleur de chiffres, coupant la parole.

 

Étrangement, Alain Juppé a eu le même comportement qu’avait eu le Premier ministre Laurent Fabius en 1985 face à Jacques Chirac, président du RPR, lorsque ce dernier avait dit à Laurent Fabius, "cessez de m’interrompre comme un roquet". Fabius avait répondu de manière ridicule : "Mais vous parlez au Premier ministre de la France."

 

Il y a un point commun entre Valéry Giscard d’Estaing, Laurent Fabius et Alain Juppé, c’est que ces trois inspecteurs des finances ont, chaque fois qu’ils passent à la télévision, quelque chose de prestigieux, d’intelligent, d’expert, et en même temps d’agaçant parce qu’ils sont trop condescendants et sûrs d’eux-mêmes. Alain Juppé donnait l’impression jeudi qu’il fallait qu’il donne la leçon alors qu’il eût fallu qu’il débatte.

 

Moi qui ne vote pas socialiste, je n’ai pas voté pour François Mitterrand et je ne voterai jamais pour François Hollande, j’ai regardé avec objectivité ce débat et j’y ai trouvé François Hollande très bon. Il n’avait rien d’arrogant, il était explicatif. Face à ces annonces et explications, qui étaient un peu plus concrètes que d’habitude, il fallait détricoter les arguments sans agressivité et sans interruption permanente.

 

Les derniers moments d’échanges, à propos de l’Europe et de la croissance, sont sûrement apparus tellement plein de bon sens aux chefs de PME, auto-entrepreneurs, artisans, qu’au fond, François Hollande a fini par apparaître comme le défenseur des petits contre les gros, des pauvres contre les riches.

 

Où était Juppé le chiraquien ?

 

Alain Juppé n’avait alors plus l’image d’un gaulliste ou d’un chiraquien historique mais celle d’un défenseur de Nicolas Sarkozy sans humour. Surtout, que François Hollande a eu l’humour de lui dire que si Nicolas Sarkozy n’était pas le candidat de l’UMP, il avait peut-être ses chances.

 

Alain Juppé, que je connais depuis 1975, a manqué d’humour, de chair. Il représentait davantage l’austère rigueur et faisait preuve d’agressivité.

 

Contrairement à ce que l’UMP a martelé, François Hollande n’a pas été arrogant. Il est certes moins jovial que par le passé, mais il ne ressemble pas pour autant à son père qui était d’extrême-droite. Je crois que la seule erreur d’arrogance, de bêtise que François Hollande ait commise est de ne pas avoir évoqué  le nom de la mère de ses quatre enfants, alors qu’elle a recueilli 48% des votes au deuxième tour des élections présidentielle de 2007. C’est le même score qu’avait réalisé Valéry Giscard d’Estaing en 1981. Ce n’est pas rien. C’est une erreur humaine et politique, j’espère que ce n’est pas sa compagne journaliste qui l’a poussé à cet écart.

 

Alain Juppé n’a surtout pas réussi à pointer ce que François Hollande tente de dissimuler sous le tapis : le mariage des homosexuels, le vote des étrangers aux élections locales, l’inscription dans la Constitution des principes fondamentaux de la loi de 1905 à propos de la séparation de l’Eglise et de l’État.

 

Et surtout, François Hollande prend ses désirs pour des réalités. Il fait du "wishfull thinking" comme disent les Anglo-saxons. C’est bien de vouloir produire français, de relocaliser, d’industrialiser, de mettre de l’argent sur le productif... Mais il table sur la croissance, et, pour l’instant, il faut qu’il trouve 100 milliards pour rétablir les comptes de la France et il n’en a trouvé que 29. Au lieu de faire le technocrate, l’énarque, le Giscard, le Fabius ou le Rocard, sur ce point, Alain Juppé aurait mieux fait de proposer à François Hollande de chercher ensemble des solutions  afin que cela soit constructif.

 

François Hollande et Alain Juppé dans l'émission

Comment faire pour redonner de la croissance au pays ? 200.000 petites entreprises (sur les deux millions d'entreprises françaises) pourraient embaucher un jeune par exemple. Comment les entreprises françaises vont-elles faire pour mieux exporter, mieux vendre à l’étranger ? Les Français et les Françaises qui travaillent à l’exportation ne savent pas vendre. Un Français qui part à Yaoundé sait moins bien vendre un produit qu’un Allemand ou un Italien, c’est une question de formation. Il faut supprimer le conseil économique et social qui coute très cher à la France, et qui ne sert à rien, et mettre dans ces locaux une école de formation pour l’exportation en y formant les Français d’origine étrangère qui savent parler arabe ou chinois. Car il est impossible que l’Allemagne ait 170 milliard d’excédents quand nous avons 70 milliards de déficits.

 

Alain Juppé est chef de la diplomatie, il ne doit pas seulement servir les caprices du président Sarkozy (avec les Turcs, les Birmans). Quand on pense que nous recevons ces jours-ci Alassane Ouattara, chef d'Etat ivoirien, un dictateur islamiste qui a obtenu le pouvoir par le sang, j’ai mal à ma France.

 

Défendre un quinquennat qu'il n'a pas choisi

 

Pour Alain Juppé, cela doit être terriblement dur d’accepter la réintégration dans le commandement intégré militaire de l’OTAN, de recevoir un dictateur comme Ouattara, cela doit être particulièrement dur aussi pour lui d’assumer des réformes ou des propositions non suivies d’effets ou de mauvais effets (le bouclier fiscal) et enfin d’assumer toutes les affaires qui sont venues ponctuer le quinquennat : Clearstream, Polanski, Frédéric Mitterrand et la Thaïlande, Jean Sarkozy et l’EPAD, Liliane Bettencourt et Eric Woerth. Lui qui avait déjà été condamné pour des délits qu’il n’avait pas forcément commis lui-même, et qui l’ont obligé à s’exiler et à être inéligible.

 

Il avait aussi été battu aux législatives lorsqu’il était ministre d’Etat dans le premier gouvernement Sarkozy parce qu’il pensait qu’il était plus fort et "droit dans ses bottes" comme il l’a montré jeudi soir. La TVA sociale, mesure impopulaire s'il en est, a en effet fait perdre 50 sièges à l’UMP. Alain Juppé, gaulliste social d’origine modeste, a donc eu beaucoup de mal à défendre les ploutocrates milliardaires, copains de Sarkozy, et à aller se battre contre François Hollande, qui s’oppose à cette mesure injuste, qui fait du mal à tous les Français.

 

Alain Juppé est néanmoins un homme fort, qui a du caractère, et qui a su prouver par le passé qu’il pouvait toujours être le numéro 2 de quelqu’un : de Jacques Chirac, d’Edouard Balladur, ministre des Affaires étrangères de François Mitterrand et enfin numéro 2 de Sarkozy. Il avait quelque chose qui rappelait Lionel Jospin jeudi soir, un austère qui ne se marre pas. C’est dommage car l’Aquitain Juppé est capable d’être plus drôle et plus rond, mais sur France 2, il a préféré taper dans un édredon. Il a servi de terrain d’entraînement à un François Hollande qui est au meilleur de sa forme. À certains moments, il a été contraint de s’énerver, de sortir de ses gonds, parce qu’Hollande l’avait mis dans les cordes.

 

L'UMP sur ses gardes

 

Ce que je sais, c’est que ce vendredi matin, au siège de l’UMP, ils étaient aux 36e dessous, ils l’ont tous trouvé mauvais, ce n’est pas une bonne idée d’envoyer le ministre des Affaires étrangères, le mythe du grand énarque, de l’homme à l’intelligence remarquable, face au candidat PS. Il valait mieux à ce moment-là envoyer un battant comme Pierre Lellouche, ou un coquin, comme François Baroin.

 

Raymond Barre, Lionel Jospin étaient sûrs d’eux, trop. Ils n’ont donc pas fait le poids et n’ont pas été au second tour comme ils le pensaient. Cela montre qu’ils sont encore convaincus qu’Alain Juppé est, comme ils disent, "le meilleur d’entre nous".

 

Celui-ci a eu raison d’insister sur le fait que les présumés élus au mois de janvier sont toujours battus au mois de mai, on l’a vu avec Valéry Giscard d’Estaing, Raymond Barre, Edouard Balladur, Lionel Jospin, ou Ségolène Royal. Mais c’est de la petite politique politicienne.

 

La Corrèze, la force de François Hollande

 

François Hollande a beaucoup de métier, peut-être pas l’expérience de quelqu’un qui aurait été ministre, mais le métier de quelqu’un qui a longtemps été premier secrétaire du parti socialiste. Les Français veulent des débats de haute volée, ils veulent sentir le cœur, les tripes de l’individu. La force de François Hollande aujourd’hui est la même que celle de Jacques Chirac en 1994-95, il a sillonné la France profonde. Sa Corrèze, son Tulle, le Limousin lui donnent la compréhension de ce que sont la misère, la difficulté.

 

Lorsque les inspecteurs des finances de Bercy vous parlent du pouvoir d’achat, ils ne savent pas réellement ce que cela signifie de ne pas pouvoir acheter une baguette ou un litre de lait. Malheureusement pour François Hollande, il semble que les socialistes aient oublié que le reste du monde existait et n’évoque plus que la crise et l’Europe.  Où sont les pays en développement ? Les aides aux pays pauvres ? Il semble qu’il n’ait aucune compétence géopolitique en dehors de l’Europe.

 

François Hollande devrait donc surtout débattre avec François Bayrou, avec Marine Le Pen, avec Nicolas Sarkozy. Nous avons eu Jean-Baptiste, attendons Jésus Christ. Qu’on le veuille ou non, Marine Le Pen a de grandes chances d’être au second tour.

 

Aujourd’hui à droite, tout ceux qui ont une fibre gaullienne sont plus attirés par François Bayrou que par Nicolas Sarkozy. Cela ne m’encourage que davantage à soutenir François Bayrou. Ceci étant, il faudra aussi au candidat MoDem un important travail sur lui-même s’il entend débattre face à François Hollande.

 

source LE NOUVELOBS

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27 janvier 2012 5 27 /01 /janvier /2012 10:01
Six chaines télé : rien n’est trop beau pour Sarko
 

S'il perdait l'élection présidentielle, on ne verrait plus jamais Nicolas Sarkozy devant un journaliste. Pour l'heure c'est plutôt l'indigestion qui nous guette. Dimanche soir, à l'heure du dîner, c'est sur six chaines de télévision que l'on pourra assister à une allocution du vrai-faux candidat Sarkozy pour annoncer des mesures. De quoi agacer l'opposition et poser la sempiternelle question : qui s'adresse aux Français, le président ou le candidat?



Louison 
Abattu ? Donné perdant ? Quasi-retraité de la politique en début de semaine ? Que l’on se rassure ! Nicolas Sarkozy aura de quoi se sentir ragaillardi dès dimanche soir. Pas moins de six chaînes télévisées lui consacreront une heure d’interview de 20h15 à 21h15. Ou comment rendre le président inévitable, à 3 mois de la présidentielle, en retransmettant en direct son allocution sur TF1, France 2, I-Télé, BFM TV, LCI et les chaines parlementaires.
A croire que les deux chaines habituelles ne suffisaient pas. Aux Claire Chazal et Laurent Delahousse pour TF1 et France 2, sont ainsi venus s’ajouter les journalistes économiques François Lenglet et Jean-Marc Sylvestre de BFMTV et i>Télé pour interviewer Nicolas Sarkozy.

Reconnaissons-le, ce n’est pas la première fois que nous aurons l’occasion de dîner avec lui. En cinq ans de mandat les interventions télévisées de Nicolas Sarkozy sont devenues quasi-rituelles (pas moins de 14 émissions depuis le début de son mandat soit une tous les trois mois et demi selon Slate.fr. ).

Rien d’étonnant donc. Mais celle-ci laisse un goût amer chez les autres candidats à l’élection présidentielle. A moins de cent jours du scrutin, le président de la République monopolisera six chaines de télévision pour annoncer un « ultime paquet de réformes important » dont la création d’une TVA sociale. Une sorte de reprise en main de la campagne déguisée en allocution officielle qui a conduit le député PS Didier Mathus -pour qui « cette confiscation sans précédent des canaux de télévision, à l'heure de plus grande écoute, en période électorale, soulève un grave problème »- à réclamer une réunion d’urgence du CSA en réponse à cette «atteinte à l’équité de traitement entre candidats ».

Pour autant, et c’est là l’armure de protection du président surexposé, Nicolas Sarkozy ne s’est, comme chacun sait, pas encore déclaré candidat. Est-ce une condition suffisante pour justifier cette surexposition médiatique ? Le CSA, en tout cas, devra se prononcer.
source marianne
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27 janvier 2012 5 27 /01 /janvier /2012 09:05
Rachida Dati amoureuse de Vincent Lindon !
Rachida Dati amoureuse de Vincent Lindon !
  • Rachida Dati amoureuse de Vincent Lindon !
  • Rachida Dati amoureuse de Vincent Lindon !

Info Voici.fr - Rachida Dati n’est plus l’éternelle célibataire qui a fait un bébé toute seule : elle partage désormais la vie d’un célèbre comédien.

La semaine dernière, Rachida Dati déclarait au magazine Elle « avoir un homme dans [sa] vie ». Cet homme, on l’a trouvé ! Il s’agit de Vincent Lindon, avec qui elle vit une histoire d’amour fusionnelle depuis maintenant un mois.

La maire du 7ème arrondissement a rencontré l’acteur en novembre sur le plateau du Grand Journal. Entre eux, le courant était passé. À tel point qu’ils ont décidé de se revoir.

Nous les avons surpris dans un restaurant parisien, où ils partageaient un repas entre éclats de rire et mots doux.

À 46 ans, Rachida Dati, qui compte bien conquérir la mairie de Paris en 2014, s’offre enfin l’histoire d’amour qu’elle mérite avec l’acteur de 52 ans. Il faut dire que jusque là, Rachida, concentrée sur sa fille Zohra, 3 ans, et sur son boulot de femme politique, n’avait pas vraiment eu le temps de se consacrer à son épanouissement sentimental… C’est désormais une femme heureuse qu’on peut croiser dans les rues de Paris.

source voici

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27 janvier 2012 5 27 /01 /janvier /2012 08:50

Jacques Chirac sort de la réserve que lui impose son appartenance au conseil constitutionnel. Moins atteint par l'anosognosie que ce qu'on pouvait imaginer, il a accepté d'arbitrer pour Rue89 le débat qui a opposé ce soir son fils préféré, le « meilleur d'entre nous », et le nouvel homme fort de sa Corrèze, pour qui il a déclaré vouloir voter.

Montage photo avec Jacques Chirac, François Hollande et Alain Juppé (Reuters et Leonardo da Cerdan)

Jacques Chirac, arbitre du débat Hollande/Juppé

Photos : Reuters. Montage : Leonardo da Cerdan.

Mes très chers compatriotes,

J'ai pour Alain Juppé, vous le savez, estime et affection. Il a toujours été de ces hommes qui savent faire preuve de fidélité et de courage dans l'épreuve. De ces hommes pour qui servir son pays signifie d'abord trouver des solutions aux problèmes des Français, de tous les Français. Il était naturel que ce soit à lui qu'incombe ce soir cette tâche – il est vrai difficile – de représenter une famille politique ne doutant plus de rien et surtout pas d'elle-même.

 

François Hollande, qui a choisi un autre chemin, n'en est pas moins homme de qualité. Je dirais même : il a l'étoffe d'un homme d'Etat. J'ai eu l'occasion, il y a quelques mois, de lui exprimer mon soutien sur ces belles terres de Corrèze. C'est vous dire si ce soir mon cœur était partagé.

Je vais vous le dire sans détour : la maison UMP brûle. Ce soir, son plus brillant élément, celui qui devait tester la stature présidentielle de François Hollande, s'y est cassé les dents.

« Souriez, Alain, souriez »

Mon pauvre Alain ! On l'attendait pour parler de l'avenir de la France, de l'avenir de l'Europe. Il n'a su montrer qu'un visage réjoui des pièges qu'il s'apprêtait à tendre à son adversaire. Dire « Sarko » pour obliger Hollande, en le reprenant, à prononcer ce nom de Sarkozy qu'il voulait taire, est-ce vraiment du niveau de mon ancien Premier ministre ? Aurait-il dit « Chichi » en public que je lui aurais botté le cul. La fréquentation de ces gens-là lui aura fait oublier jusqu'au respect des titres et des institutions.

 

J'ai passé vingt ans à lui répéter « Souriez, Alain, souriez » mais, voyez-vous, à 66 ans, il persiste à confondre un sourire qui vous rend sympathique et ce rictus autosatisfait. Il n'y arrivera jamais. Pas plus qu'il ne parviendra à justifier ce qu'il fait dans un gouvernement qu'il a eu raison, par le passé, de ne pas ménager. Il aurait marqué des points, ce soir, en prenant ses distances avec cette maladroite affaire du paquet fiscal. Mais il n'a pas voulu saisir cette perche que lui tendait son adversaire.

L'avenir du monde est en jeu et le voilà, dans un salon, qui déclame du Corneille ! « L'obscure clarté », « l'obscure clarté », mais ils vont tous finir par y retourner !

 

Alain affirme n'avoir rien compris au programme fiscal et budgétaire des socialistes. Je ne vais pas le nier : moi non plus. J'ai cru qu'Alain tenait le bon bout. Carré, professoral, parfaitement ennuyeux : du bon Juppé. Il a même réussi, avec sa malice habituelle, à pousser Hollande à avouer dans quels services publics il continuerait à ne pas remplacer tous les départs à la retraite [toutes sauf l'éducation, la justice, l'intérieur, la gendarmerie et Pôle emploi, ndlr]. Juppé allié objectif des futurs grévistes, c'est la meilleure de l'année.

« La TVA sociale, ce truc à emmerdes »

Mais à ma troisième Corona, ça n'a pas loupé : excès de confiance. Mépris. Du mauvais Juppé. Applaudir la solidarité des groupes du CAC40 envers les PME, ça va bien dans les colloques du baron Seillière. A la télé, ça fait rire tout le monde. Et Hollande peut raconter qu'il a labouré la France, lui, et qu'il écoute les Français.

A force d'aimer les chiffres, Alain oublie les gens. Serrer des mains l'a toujours dégoûté... Or ce garçon n'apprend rien. Je lui avais autrefois expliqué que la TVA sociale serait un truc à emmerdes, voici qu'il s'en fait le chantre.

 

Chauffé comme en novembre 1995, toujours droit dans ses foutues bottes, « Je n'ai pas à rougir de ce que j'ai fait » par ci, « Je parlais de votre arrogance, faites attention » par là, mon poulain s'est carbonisé.

Loyal plus que de raison, ça l'a déjà perdu, le voilà qui pour un bon mot admet publiquement que la France ne peut plus discuter avec la Chine. Le voilà qui moque la volonté d'Hollande de parler d'égal à égal avec les Chinois, de grand pays à grand pays ! Croire en la France, défendre sa grandeur, c'est ce qui a toujours contribué à la rendre plus forte, plus prospère ; pas vacillante au moindre éternuement d'une agence de notation.

Mes chers compatriotes, je vais me coucher. Vive la République, vive la France !

Jacques Chirac (p.c.c. Zineb Dryef et Mathieu Deslandes)

source marianne

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27 janvier 2012 5 27 /01 /janvier /2012 08:44

 

[VIDEO] La campagne présidentielle s'intensifie. Après avoir chiffré son projet, François Hollande a débattu avec Alain Juppé sur France 2, un échange tendu

Alain Juppé et François Hollande étaient face à face hier pour un débat sur France 2.
Alain Juppé et François Hollande étaient face à face hier pour un débat sur France 2. (AFP -)

 

François Hollande va sans doute continuer à battre la campagne tout au long du week-end. Sur sa lancée. Car il ne fait aucun doute que le candidat du PS est chaud bouillant, au sortir d'une semaine au cours de laquelle il aura engrangé sérieusement.

Après son discours du Bourget, il a en effet réussi hier soir, sur France 2, une prestation qui sera qualifiée de bonne voire de très bonne. Certes, quand on est dans le costume de favori d'une élection présidentielle, les choses doivent se dérouler plus facilement. Mais demeurer sur le gril trois heures durant, éviter le moindre petit dérapage pouvant devenir la seule phrase retenue tient de l'exercice délicat.

 

D'ailleurs, n'a-t-il pas failli glisser au sortir d'une séquence très personnelle (au cours de laquelle il avait été question de ses parents, de son horreur des conflits), lorsqu'il a parlé d'anormalité, sans citer personne… mais chacun avait compris.

Et de préciser, comme pour calmer les choses par avance, qu'il avait considéré que depuis cinq ans, certains « comportements au sommet de l'État n'avaient pas été normaux ».

Juppé met la pression

C'est sur ce point précis que l'a immédiatement attaqué Alain Juppé qui, en dernière partie d'émission, est venu débattre avec le candidat. Un Alain Juppé ayant choisi de ne pas faire dans la dentelle dès le départ afin de déstabiliser son adversaire. Aussi a-t-il d'entrée mis la pression en parlant du « manque de lucidité » de son interlocuteur après lui avoir vivement reproché d'avoir qualifié Nicolas Sarkozy d'« anormal ».

Hollande reprend la main

 

Reste qu'au fil de l'échange, vif, crispé parfois, François Hollande a petit à petit repris la main, critiquant allègrement le bilan du président sortant que son ministre des Affaires étrangères avait eu le courage de venir défendre bec et ongles.

Au fil des minutes, le député de Corrèze a pris l'ascendant, à tel point qu'il a amené le maire de Bordeaux à parler sans doute plus vite qu'il l'aurait voulu, lorsqu'il lui a jeté la phrase suivante à la figure : « On verra ce que vous ferez. »

Moment plus décontracté aussitôt lorsque Hollande, tout sourire, a glissé au ministre que Sarkozy n'étant pas encore candidat, il ne fallait pas qu'il « perde tout espoir » de devoir le suppléer…

 

De vraies piques

Après que le débat eut pris un tour très technique, les dernières minutes se sont avérées beaucoup plus hachées, en particulier sur l'Europe, avec de vraies piques, comme celle adressée par Hollande qui, évoquant Mme Merkel, a dit préférer « le rapport de force » à « la soumission ».

Remonté, Alain Juppé n'a pu partir sans jeter à François Hollande que « le favori de janvier » n'avait jamais été élu. Et le candidat PS de sourire. Visiblement, que l'inquiétude de ses adversaires se transforme en agressivité finit toujours par l'amuser.

source  Sudouest

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27 janvier 2012 5 27 /01 /janvier /2012 08:20
Carton pour Hollande sur France 2 avec près de 5.5 millions de téléspectateurs

Hier soir, TF1 diffusait des épisodes de la série "Alice Nevers, le juge est une femme". Le premier épisode "Jardin secret" a réuni 5 936 000 téléspectateurs, soit 21,2 % de parts de marché. Une audience qui permet à la chaîne d'être leader hier soir.

Pas très loin derrière, on retrouve France 2 qui proposait "Des paroles et des actes". David Pujadas recevait François Hollande, le candidat du Parti Socialiste à l'élection présidentielle. Le programme politique a réuni 5 424 000 téléspectateurs, soit 21,8 % du public. Une très belle audience pour l'émission de la chaîne. 

De son côté, M6 misait sur la série américaine "Criminal minds: suspect behavior". Le premier épisode "L'inconnue" a séduit 3 410 000 personnes, soit 12,1 % du public

"Effroyables jardins" était diffusé sur France 3. Le film de Jean Becker avec Jacques Villeret et André Dussollier a attiré 2 407 000 personnes, soit 8,7 % du public

Enfin, Arte proposait la série "Les Tudors". "Le Sans-Pareil" avec Jonathan Rhys Meyers a attiré 641 000 personnes, soit 2,3 % de parts de marché.

source morandiniblog

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27 janvier 2012 5 27 /01 /janvier /2012 07:06
La candidate du Front national à l'Élysée se dit persuadée d'être au second tour face à François Hollande.
Pour Le Pen, Sarkozy a déjà perdu l'élection présidentielle 

 

La candidate du Front national à la présidentielle Marine Le Pen "ne (croit) pas" que Nicolas Sarkozy sera réélu président de la République dans trois mois en pariant sur sa propre présence au second tour face au candidat du PS, François Hollande.

 

Interrogée jeudi, au Press club de France, sur l'éventualité d'une nouvelle victoire du chef de l'État, Marine Le Pen a répondu : "Je ne le crois pas." La présidente du parti d'extrême droite a dit croire, en revanche, qu'elle serait au second tour face à François Hollande.

 

Mercredi, elle avait déjà affirmé à des journalistes que l'opinion était en train de se "cristalliser" autour d'un scénario avec M. Hollande au second tour et une bataille pour l'autre place entre elle et Nicolas Sarkozy. "La dynamique générale des sondages démontre que l'hypothèse de ma présence au second tour est crédible, et de plus en plus crédible chaque jour", a-t-elle dit jeudi.

 

Selon le dernier sondage CSA (23-24 janvier, BFMTV/20 Minutes/RMC), Marine Le Pen perd 2 points, à 17 % d'intentions de vote, et se retrouve à 8 points derrière Nicolas Sarkozy, et à 2 points seulement devant François Bayrou.

 

Selon l'Ifop (11-13 janvier), Marine Le Pen est à 20 %, à 4 points seulement de Nicolas Sarkozy. La présidente du FN a également estimé que Nicolas Sarkozy devait "bien sûr" déclarer sa candidature ce dimanche, lors de son intervention télévisée, pour une question d'"honnêteté politique".

source le point

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27 janvier 2012 5 27 /01 /janvier /2012 06:56
Pour contrer François Hollande, le parti majoritaire matraque la presse de communiqués. Une "riposte" qui fait quelques sceptiques...
Valérie Rosso-Debord et Sébastien Huyghe.

Valérie Rosso-Debord et Sébastien Huyghe.

 

 

 

C'est devenu presque une habitude : à chaque déclaration de François Hollande, pour chacun de ses déplacements, les boîtes mail des journalistes politiques sont inondées de communiqués de l'UMP.

 

 Souvent, des commentaires assassins qui atterrissent dans les boîtes mail de la presse avant même que l'évènement en question ne soit terminé ! Certains élus ou secrétaires nationaux réagissent au coup par coup, en fonction de leur domaine de prédilection. Mais les plus prompts à réagir en ont fait une spécialité. Ce sont les quatre porte-parole officieux de l'UMP, tous de jeunes "quadras" qu'on appelle désormais les "moustiques" dans les rangs de la majorité : Valérie Rosso-Debord, Sébastien Huyghe, Franck Riester et l'ancien policier Bruno Beschizza.

Quand ces "riposteurs" ultra-réactifs ne sont pas au siège de l'UMP ou à l'Assemblée, ils sont aux alentours du Palais-Bourbon en train de déjeuner avec des journalistes, prêchant la "bonne parole" (selon les termes de Jean-François Copé, mercredi, devant plus de deux cents parlementaires de la majorité). Et à ceux qui, dans la majorité, leur reprochent de "noyer le message" par l'abondance de leurs réactions, Valérie Rosso-Debord rétorque : "La redondance est pédagogique. Nous martelons notre message, c'est assumé et voulu. D'autant que cela crée un esprit d'équipe et que cela déroute l'opposition."

Coup de mou

À l'Élysée, où l'on souhaite faire émerger "de nouveaux visages dans la majorité", on les pousse à être présents dans les médias, assurent-ils. Ils sont d'ailleurs reçus toutes les semaines - ou presque, en fonction de l'agenda du chef de l'État - avec d'autres figures montantes. Mais deux groupes différents ont été formés par les conseillers de Nicolas Sarkozy : le premier, formé par Rosso-Debord, Éric Ciotti, Christian Estrosi, Salima Saa, Beschizza ou encore Riester, et le second, plus récent, constitué de personnalités plus discrètes, pour l'instant : Huyghe, Adrien Robinet, Olivier Carré, Chantal Jouanno ou encore le libéral Nicolas Forissier. Pourquoi deux groupes différents ? "Pour faire monter la concurrence", raille une ancienne figure de la campagne de 2007. S'ils ont le vent en poupe, rien n'est donc acquis pour ces jeunes ambitieux...

 

D'autant que depuis l'indéniable succès du premier meeting de François Hollande au Bourget, dimanche, règne comme un flottement dans la majorité sur la question de la riposte. Car, outre les interrogations de certains, comme le député Lionnel Luca, sur l'entrée en campagne tardive de Nicolas Sarkozy, nombre d'observateurs ont cru déceler une inhabituelle mollesse dans la réaction de l'UMP. "Avec moi, ça aurait été moins mou !" lâchait Nadine Morano, dans un sourire, mardi soir. La ministre de l'Apprentissage estime ne pas avoir besoin d'une quelconque "cellule riposte" pour "se battre" de toutes ses forces pour son futur candidat.

Cogner en meute ?

Du côté de leurs aînés, les "snipers" solitaires du parti, on tient un discours plus mesuré sur le semi-échec du début de semaine. "On a été un peu pris de court, dimanche, par les éléments de programme..." reconnaît par exemple le très sarkozyste député Dominique Dord. Chef de file des "députés relais" de Nicolas Sarkozy, il revendique un travail sur le terrain depuis trois ans. Et se montre partagé sur la stratégie actuelle de l'UMP : "C'est vrai qu'il peut y avoir un sentiment de matraquage lorsqu'on est tous coordonnés. En même temps, il faut peut-être qu'on en fasse plus, mais si on cogne en meute, on nous le reproche !" Mais très vite, les réflexes reprennent le dessus : "Pour dimanche après le Bourget, la presse a été d'une indulgence et d'une flagornerie incroyables ! On nous l'a présenté comme le meeting du siècle, alors qu'il n'a fait que des propositions dépassées..."

 

Pour Lionnel Luca, député des Alpes-Maritimes, Jean-François Copé fait ce qu'il peut, étant donné que le candidat de l'UMP n'est pas encore déclaré. Mais "la promotion du bilan est arrivée un peu tard..." Pourtant plutôt du style grande gueule, Luca est sceptique devant la riposte tous azimuts des moustiques : "À force de vouloir décrédibiliser Hollande, on en fait le leader de l'alternance. Le problème, c'est que, sans candidat, on est sur la défensive, ça ne sert à rien..." Sur ce sujet, Luca ne lâchera décidément rien. Il refuse d'être comme ces "béni-oui-oui qui laissent Sarkozy s'enferrer sans rien dire". Alain Juppé qui affrontera François Hollande, jeudi soir, dans Des paroles et des actes ? "C'est très bien, mais il n'est pas notre candidat !"

Le flop Noah

Quant aux docteurs ès opinions et communication de la "cellule riposte", qui oeuvrent autour du fidèle Brice Hortefeux, ils voient d'un bon oeil le travail des "moustiques" et autres secrétaires nationaux. D'autant que, plus que jamais, ils sont persuadés de la nécessité pour le chef de l'État d'entrer en campagne le plus tard possible. "Ce sera un sprint, pas une course de fond", croient-ils savoir. Après le meeting du Bourget, ils n'ont pas constaté de mollesse particulière. Reste que, mercredi matin, ils pensaient encore marquer des points en attaquant Hollande sur la présence de Yannick Noah au Bourget - un "chanteur qui doit 580 000 euros au fisc français", martèlent-ils. Sauf que la polémique semble se dégonfler et qu'en attendant Hollande occupe le terrain avec sa plate-forme programmatique, dévoilée jeudi.

 

 "Les fines lames de l'Élysée ne sont pas sur le terrain...!" ironise Lionnel Luca.

La meilleure riposte de la semaine ? Sans doute l'entrée en campagne d'Alain Juppé, poids lourd s'il en est de la majorité. Mais surtout, le "off" de Nicolas Sarkozy en Guyane, qui aura permis, l'air de rien, de détourner l'attention de François Hollande au moins pendant 24 heures. "C'était pourtant totalement spontané", jure un visiteur du soir, faussement convaincant. Avant de concéder, sourire en coin : "C'est vrai que ça le rend plus humain, ça montre une certaine humilité..." source le point

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27 janvier 2012 5 27 /01 /janvier /2012 06:05

 

Le candidat socialiste a défendu son programme économique et s'est présenté comme l'homme "des solutions" face à Sarkozy, l'homme "du passé"

François Hollande dans l'émission "des paroles et des actes" sur France 2 AFP

François Hollande dans l'émission "des paroles et des actes" sur France 2 
 
 

Après la conférence de presse sur le programme, l'émission de télévision pour le défendre. François Hollande était jeudi soir sur France 2 pour assurer le service après-vente face au journaliste David Pujadas et à Alain Juppé, le numéro 2 du gouvernement.

 

Hollande, l'homme "des solutions"…

Interrogé sur son caractère "gentil, mou et flou", l'ancien premier secrétaire du PS a rejeté toute pusillanimité. "J'essaye de résoudre les conflits, je ne les recherche pas, je ne les suscite pas", a-t-il dit. "Je ne suis pas un homme de problèmes, je suis un homme de solutions."

"Etre normal est une qualité (...) Je pense qu'il y a eu des comportements au sommet de l'Etat qui n'ont pas été normaux", a-t-il lancé.

 

… et Sarkozy, l'homme "du passé"

François Hollande évite soigneusement de citer le nom de son principal adversaire. Pourquoi ? "Je veux parler de l'avenir. Le passé ne m'intéresse plus." "Aujourd'hui il est président de la République. Je ne sais pas s'il le restera. Je ferai tout pour que ce ne soit pas le cas."

La prochaine photo montrant ensemble Hollande et Sarkozy ? Le candidat socialiste souhaite qu'elle rappelle celle de Giscard et Mitterrand en 1981, sur le perron de l'Elysée. L'un arrive, l'autre s'en va.

 

La victoire est-elle acquise ?

Lui qui plane au sommet des sondages -il est crédité de 60% d'intentions de vote en cas de duel contre Nicolas Sarkozy au second tour- a nié tout excès de confiance. "Quand la mayonnaise prend, il faut éviter qu'elle retombe et ça peut tourner." Le candidat se dit "suffisamment expérimenté dans la vie politique pour savoir que rien n'est jamais acquis".

 

Mais François Hollande n'envisage pas d'abandonner la politique s'il échoue à être élu à l'Elysée en mai prochain. "Je ne suis pas président sortant", a-t-il remarqué, en référence à Nicolas Sarkozy. "Pour l'instant, je ne parle pas de mon retrait, je parle plutôt de mon avenir."

 

Avec qui gouverner ? Bayrou ? Mélenchon ?

"La majorité, elle se fera au second tour de l'élection présidentielle", explique François Hollande. Qu'importe si les renforts viennent du centre ou de la gauche, la porte est ouverte. Mais qui veut la franchir ? "Ceux qui soutiendront ma candidature au second tour de l'élection présidentielle ont vocation à gouverner avec moi." Y compris le président du MoDem ? "Je ne sais pas ce que fera François Bayrou, peut-être ne le sait-il pas, d'ailleurs." Mais "François Bayrou trouve que mon projet n'est pas bon, il l'a dit. Donc je ne vois pas comment il pourrait participer à un gouvernement pour appliquer un projet qu'il ne trouve pas bon."

 

"Je ne doute pas de ce que fera le Front de gauche au second tour". "On verra s'ils veulent participer au gouvernement, je ne veux forcer personne." Hollande serait-il prêt à soutenir Mélenchon s'il se qualifiait pour le second tour ? La réponse de François Hollande lève toute ambiguïté : "Je me désiste toujours pour le candidat de gauche le mieux placé."

 

Désolé Ségolène…

Interrogé sur l'absence d'image de Ségolène Royal dans le clip de campagne diffusé dimanche, lors du meeting au Bourget, François Hollande a reconnu une erreur. La première femme présente au second tour de la présidentielle "sera insérée, je vous le promets".

 

… et merci Juppé !

Invité sur France 2 pour porter la contradiction, le maire de Bordeaux ne parvient à déstabiliser le candidat.

 

 Alain Juppé reproche au candidat socialiste son "sectarisme" et son "arrogance": "Vous êtes un peu trop sûr d'avoir tourné la page". Mais François Hollande conserve son flegme. En matière d'arrogance "chacun a à faire son examen de conscience : vous avez des rechutes possibles", lance-t-il au Premier ministre "droit dans ses bottes" en 1995. "Vous n'êtes pas candidat, peut-être le serez-vous si Nicolas Sarkozy ne l'est pas... ne perdez pas tout espoir!" (> Juppé, le vengeur masqué)

 

François Hollande en profite aussi pour attaquer le bilan de Nicolas Sarkozy à travers son ministre des Affaires étrangères. "La dette publique a doublé depuis 2002", accuse François Hollande, pilonnant les choix budgétaires du gouvernement.

"Vous vous grandiriez en reconnaissant que depuis 5 ans il y a eu de bonnes choses", lance Alain Juppé. C'est pourtant ce qu'avait fait François Hollande quelques minutes plutôt en disant qu'il ne remettrait pas en cause le service minimum dans les transports.

 

La grande priorité : l'économie

Une longue partie de l'émission a été consacrée au programme économique du candidat. François Hollande répond aux questions avec aisance et fait preuve de volontarisme. Il compte s'attaquer à la puissance de la finance "dès le lendemain de l'élection". "Tout cela sera fait dans les premiers mois."

Dans le détail, François Hollande ne surprend pas. Ses mesures ont été dévoilées peu à peu depuis la primaire socialiste et ont été résumées le matin même lors de la présentation de son programme.

 

François Hollande veut notamment séparer "les activités des banques qui sont utiles à l’investissement et à l'emploi", d'une part, et "leurs opérations spéculatives", de l'autre. Lire à ce sujet l'analyse de Sophie Fay. François Hollande préconise aussi l'interdiction de travailler avec les paradis fiscaux, un plafonnement des frais bancaires.

 

Dans le collimateur : la TVA dans la restauration

Parmi les niches fiscales, il en est une que le candidat socialiste goûte peu : la baisse de la TVA dans la restauration. "J'aurais un discours de vérité avec les restaurateurs. En matière d'emploi, (…) il n'y a pas eu suffisamment de contreparties." "Le taux de 7% ne sera maintenu que s'il y a des contreparties en termes de rémunération et d'emplois",

 

En revanche, le taux de TVA réduit dans le bâtiment sera maintenu, a-t-il promis, le jugeant très utile pour le secteur de l'artisanat.

 

Pas plus de fonctionnaires

Comment recruter dans l'éducation tout en réduisant les déficits publics ? "L'actuelle majorité ne remplace qu'un fonctionnaire sur deux", soit 30.000 fonctionnaires en moins. "C'est sur l'enveloppe des 30.000" que le candidat PS veut financer le recrutement de 12.000 personnes par an dans l'éducation. Ses priorités pour recruter : "l'éducation, la justice, la police et la gendarmerie". Et pôle emploi ? François Hollande esquive pour fustiger "l'actuel président de la république qui a décidé de mettre des chômeurs à pôle emploi".

 

Sauver l'industrie

"Si j'étais président de la République, j'essaierais de trouver une solution de reprise. Ces salariées de Lejaby, ces femmes qui ont trente d'expérience, qui ont un talent pour la couture, on va les laisser comme ça ? On va leur payer des indemnités de chômage jusqu'à 60 ans ? (...) Moi je m'y refuse !" "Ces femmes, elles veulent travailler, elles veulent être dignes dans leur activité, eh bien nous les aiderons jusqu'au bout", car "il y a quelque chose à faire pour Lejaby".

source le nouvelobs

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26 janvier 2012 4 26 /01 /janvier /2012 09:51

Selon un sondage CSA publié par le site Terrafemina, 53 % des Français considèrent que la qualité principale à attendre du prochain président de la République est l'honnêteté. Votre parti pris va les décevoir : un président honnête, ça n'existe pas ! Vous en êtes sûr ?

 

Attention : il ne s'agit pas de souscrire à la méchante rengaine du "tous pourris". Il ne faut pas confondre un président honnête et un président intègre. Les citoyens sont évidemment en droit d'espérer que l'État soit dirigé avec probité - c'est-à-dire par quelqu'un qui n'abuse pas du pouvoir pour s'enrichir, favoriser ses proches ou monnayer ses décisions. C'est même la moindre des choses que ce critère-là soit retenu comme une condition sine qua non. D'ailleurs, les candidats en font souvent un argument de campagne en promettant "l'État impartial" ou "l'État irréprochable". En réalité, il y a toujours des reproches à faire à un dirigeant. Le président est juridiquement irresponsable, mais il n'est jamais insoupçonnable.

 

Ça ressemblerait à quoi, un président honnête ?

D'après le dictionnaire, l'honnêteté, c'est à la fois l'intégrité et la franchise. On peut exiger l'intégrité, mais est-ce qu'il est réaliste d'attendre d'un président une franchise totale ? Il est évident que non. D'abord, il y a des choses qu'un chef d'État ne peut pas divulguer sans compromettre les intérêts du pays : dans des négociations internationales ou quand existent des menaces contre la France. Le pouvoir oblige à mentir. Et la conquête du pouvoir, au moins autant. Il y a un exemple fameux : de Gaulle savait qu'il ne pourrait pas garder l'Algérie française ; est-ce qu'il a eu tort de le faire croire ou de permettre l'indépendance ? Churchill a dit : "C'est une belle chose d'être honnête, mais il faut aussi avoir raison." En politique, il vaut parfois mieux tenir un cap que tenir sa parole.

 

Est-ce qu'on ne peut pas, malgré tout, espérer un président - et des candidats - qui disent la vérité ?

C'est un objectif louable, mais chimérique. La promesse de vérité est une arme formidable devant l'opinion. Mendès, Barre, Rocard ont fait carrière sur ce créneau - mais aucun n'a été président. Mitterrand et Chirac, eux, ont été élus alors que c'étaient de grands menteurs. Quand Jospin a dit "l'État ne peut pas tout" à des ouvriers dont l'usine fermait ou quand il a admis avoir été "naïf" à propos de la sécurité, c'était vrai, mais il l'a payé cher. Est-ce qu'on supporterait d'entendre Nicolas Sarkozy dire qu'on ne sait plus quoi faire contre le chômage ? Ou qu'on a échoué en Afghanistan ? Non - pourtant, ça en a tout l'air... Et est-ce que François Hollande peut se faire élire en annonçant que les impôts augmenteront ? Probablement pas. Il ne faut pas espérer de nos dirigeants qu'ils disent toute la vérité. Mais on pourrait au moins attendre d'eux qu'ils reconnaissent leurs erreurs.

 

Si j'ai bien compris, les électeurs qui privilégient l'honnêteté peuvent se préparer à être déçus...

Oui et, au fond, ils le savent. C'est logique d'espérer qu'un chef ait toutes les qualités, mais c'est impossible. Là où le sondage de Terrafemina peut surprendre, c'est que la deuxième qualité qui est citée, c'est le courage, mais que le réalisme vient plus loin, et l'autorité et l'indépendance bien plus loin encore ! Ce sont pourtant des qualités morales qui sont vraiment essentielles à un homme d'État - bien plus que l'honnêteté. Ce qui prouve qu'en toute honnêteté les Français aussi peuvent se tromper...

source le point

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