En visite à Petit-Couronne, le chef de l'État a eu la mauvaise surprise de tomber sur Laurent Fabius, qui a insisté pour participer aux tables rondes.
À son arrivée sur le site, une mauvaise surprise attendait le chef de l'État, venu « en tant que président de la République » selon ses propres termes. Laurent Fabius, l'un des cadres historiques du PS et également député de Seine Maritime, l'attendait de pied ferme en compagnie des ouvriers du site.
L'ancien Premier ministre et président de l'Assemblée nationale était venu dans l'intention de prendre part à la table ronde prévue entre Nicolas Sarkozy et les délégués syndicaux sur l'avenir. Une présence inattendue qui n'était pas vraiment du goût du président : alors qu'il avait prévu des négociations en tête-à-tête avec les représentants du personnel, Laurent Fabius tenait absolument à en être. Nicolas Sarkozy a finalement du se résigner à le laisser entrer.
À la sortie, Nicolas Sarkozy a finalement obtenu un sursis pour les salariés de Pétroplus, grâce à un contrat avec le groupe pétrolier Shell. Une solution d'urgence, qui ne garantit pas la survie du site à moyen terme.
Pas assez pour Laurent Fabius, qui a dénoncé « seulement un début de début de quelque chose » : « Dans ce département, depuis que monsieur Sarkozy est là, il y a eu 15.000 suppressions d'emplois.
C'est la première fois qu'il vient, parce qu'on est à l'approche des élections ». Le député appelle lui à la mise en place d'une solution durable. Mais pour lui, « ce n'est pas M. Sarkozy qui va l'apporter. »
source france soir