Jean-François Copé trouve scandaleuse l'attitude du PS dans l'affaire Guérini. (Reuters)
Le Campus de l'UMP à Marseille avait donné le ton. A droite, - après le matraquage sur la règle d'or - consigne avait été donnée de mettre le paquet sur cette affaire Guérini qui embarrasse tant le Parti socialiste. Renaud Muselier, député UMP des Bouches-du-Rhône, parlait d'un "système politico-mafieux". "On ne va pas lâcher les socialistes!", promettait Jean-François Copé. L'annonce de la mise en examen du président du conseil général des Bouches-du-Rhône, jeudi, était une trop belle occasion.
Le Pen n'oublie pas l'affaire Tron
Vendredi matin, le secrétaire général de l'UMP a saisi la balle au bond. Car taper sur Jean-Noël Guérini, c'est pointer du doigt la politique de l'autruche de François Hollande et Martine Aubry, les deux principaux rivaux de Nicolas Sarkozy dans la course à la présidentielle.
"Ce que je ne comprends pas, c'est cette loi du silence qui, pendant près de dix ans, a conduit les responsables successifs du PS, François Hollande, Martine Aubry ensuite, à se mettre un masque pudique pour ne pas aborder cette question", a-t-il déclaré sur i-Télé. "Je suis scandalisé que le PS, par la voix de ses principaux dirigeants, ose dire qu'il y a un complot UMP dans l'affaire Guérini, le seul complot qu'il y a c'est le silence du PS et de ses dirigeants, à l'exception d'Arnaud Montebourg", a ajouté le député-maire de Meaux.
De retour sur la scène médiatique après une cure de silence, Marine Le Pen a elle aussi sauté sur l'occasion. "Un parti politique n'est pas lié par la présomption d'innocence, il peut décider que les soupçons sont assez graves pour prendre une décision d'exclusion du mouvement.
Je remarque que le PS ne l'a pas fait", a-t-elle dit sur RMC. Et fidèle à son credo "UMP-PS, même combat", la candidate frontiste considère également que l'UMP ne se comporte pas différemment dans le cas
de Georges Tron, chassé du gouvernement après une mise en examen pour viols, mais qui conserve son mandat de maire de Draveil (Essonne) et des fonctions au parti. "Pourquoi M. Tron est-il toujours le responsable départemental de l'UMP, pourquoi est-il toujours maire de sa ville alors qu'il est soupçonné d'attouchements sur des employées municipales ?", a-t-elle demandé.
source le jdd