Les syndicats font monter la pression avant le 29 janvier

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Le premier mois de l'année s'annonce chargé pour les organisations de salariés.

 Les salariés, demandeurs d'emploi et retraités sont les premières victimes d'une crise dont ils ne sont pas responsables.» C'est ce point de vue qui a poussé les syndicats à prévoir une journée de mobilisation interprofessionnelle, avec grèves et manifestations.

 Ils se sont réunis lundi pour peaufiner ce rendez-vous, qui achèvera un mois de janvier socialement chargé. • Mobilisation le 29 janvier Les huit principales organisations syndicales (CGT, CFDT, FO, CFE-CGC, CFTC, Unsa, Solidaires et FSU) ont établi lundi une plate-forme commune de revendications pour la mobilisation du 29 janvier.

 «Le 29 janvier sera le point de départ d'une prise de conscience des salariés» , a expliqué Michèle Biaggi, de FO. «Ce texte est un compromis entre huit centrales qui n'ont pas les mêmes revendications», a nuancé Marcel Grignard, de la CFDT. Résultat : un texte a minima qui ne fixe aucun objectif chiffré. Dans une déclaration de 3 pages - qui fait écho en bien des points à certains propos du président de la République -, les organisations rappellent que «surmonter la crise implique des mesures urgentes en faveur de l'emploi, des rémunérations et des politiques intégrées dans une politique de relance économique.»

Elles réclament ainsi la mise sous condition des aides publiques, l'utilisation des périodes de baisse d'activité pour former les salariés ou le renoncement aux 30 000 suppressions de postes programmées dans la fonction publique en 2009. Les syndicats demandent aussi «une relance par la consommation» en ciblant les bas salaires et les minima sociaux , l'abrogation des dispositifs qui ont remis en cause la réduction du temps du travail ainsi que le retrait de la proposition de loi sur le travail le dimanche. ls ont déjà prévu de se revoir le 2 février pour prévoir la suite.

• Formation professionnelle Les représentants des salariés et des entreprises ont rendez-vous ce matin au Medef pour mettre un point final à la négociation sur la formation professionnelle. Malgré des discussions tendues lors des séances précédentes, ils espèrent parvenir à un accord, afin de ne pas laisser la main au gouvernement. Pour se donner un maximum de chances, tous les chefs de file se sont vus lundi soir pour «défricher» le sujet.

 L'enjeu est de taille : parvenir à un texte qui, comme l'exige le gouvernement, améliore la formation des chômeurs et des salariés les moins qualifiés (PME-TPE…). • Pôle emploi Le premier jour de fonctionnement de Pôle emploi, l'organisme issu de la fusion entre l'ANPE et l'Assedic, a été marqué lundi par une grève peu suivie (19 % selon la direction) à l'appel de cinq centrales syndicales.

 Le vrai test aura lieu jeudi, où une nouvelle grève est annoncée, mais cette fois-ci à l'appel de tous les syndicats des deux ex-entités. • Indemnités chômage Les partenaires sociaux sont appelés à se prononcer d'ici à quinze jours sur le projet de nouvelle convention d'assurance-chômage, négocié dans la douleur fin décembre. La CGT ouvre le bal des réponses aujourd'hui - elle devrait dire non - et la CFDT, qui a prévenu qu'elle ne signerait pas seule, se prononcera jeu
source: le figaro