Le parquet de Nanterre a annoncé jeudi 22 décembre l'ouverture d'une enquête préliminaire au sujet d'une éventuelle irrégularité de l'inscription de Rama Yade sur les listes électorales à Colombes (Hauts-de-Seine). L'ancienne secrétaire d'Etat avait été radiée mi-décembre en raison d'un doute sur sa domiciliation dans cette commune, où elle est conseillère municipale.

L'enquête a été ouverte sur dénonciation du maire socialiste de Colombes, Philippe Sarre, sur le fondement de l'article 40 du code de procédure pénale, qui dit que "tout officier public ou fonctionnaire qui, dans l'exercice de ses fonctions, acquiert la connaissance d'un crime ou d'un délit est tenu d'en donner avis sans délai au procureur de la République". La dénonciation du maire de Colombes porte sur une infraction concernant "une inscription indue sur une liste électorale".

"Quel est le domicile réel de Mme Yade ?"

"Quel est le domicile réel de Mme Yade depuis trois ans ? S'il n'est pas à Colombes, a-t-elle payé des taxes sur la commune depuis cinq ans ? Et qu'en est-il au bout du compte de la validité de son inscription sur les listes électorales sur cette période ?", s'interroge Philippe Sarre, sur son blog.

Mise en cause, Rama Yade avait annoncé, jeudi 15 décembre, son intention de porter plainte pour "diffamation", "dénonciation calomnieuse" ou "atteinte à la vie privée", estimant faire "l'objet d'une surveillance politique constante depuis trois ans". L'ancienne secrétaire d'Etat disait être "fliquée" par la municipalité socialiste de Colombes et quelques élus UMP, "aigris" et qui "ont peur de [sa] candidature" aux législatives de juin prochain.