Les banques recevront à nouveau prochainement de l'argent de l'Etat, a annoncé mercredi Nicolas Sarkozy, lors de ses vœux aux parlementaires.

 «Je suis convaincu que les banques en ont besoin», a-t-il estimé, tout en précisant que «le métier de l'Etat, ce n'est pas le métier de banquier». «Nous irons au-delà de la première tranche de fonds propres prêtés en décembre» 2008, a-t-il dit. Selon le chef de l'Etat, «les Français ont fait une bonne affaire» avec les 10,5 premiers milliards prêtés aux banques dans le cadre du plan de soutien décidé après le début de la crise, et rémunérés à 9% d'intérêts annuels.

 «On leur prêtera des fonds propres pour qu'elles puissent prêter davantage», a-t-il insisté. «Le système économique a besoin de banques qui prennent des risques». «L'Etat est dans son rôle quand il intervient pour sauver le système financier. Si nous n'avions pas fait ça, ça aurait été un collapse total», a justifié le chef de l'Etat. «Face à cette situation totalement inédite (…) nous devions immédiatement agir pour parer au risque de paralysie totale de l'économie

 Que chacun garde son sang froid» Un plan de 360 milliards d'euros, dont 320 milliards de garantie avait été décidé en octobre dernier pour le sauvetage des banques. Estimant que la «finance n'est pas tout», le chef de l'Etat a également tenu à justifier son plan de relance de 26 milliards d'euros de l'économie française.

 «S'il faut faire plus on fera plus, mais de grâce, que chacun garde son sang froid qu'on soit le mieux collé à la réalité de la situation», a-t-il estimé, au sujet du plan de relance examiné mercredi à l'Assemblée. «Nous avons décidé un certain nombre de mesures pour relancer l'économie», a-t-il déclaré, notant que l'Allemagne s'était «aujourd'hui rangée du côté des pays qui veulent la relance économique.»

 «Sans m'immiscer dans votre débat, a-t-il lancé aux parlementaires, je veux vous convaincre de l'ambition de ce plan : 26 milliards d'euros, 1.3 point du PIB injecté dans l'économie». Le président a par ailleurs de nouveau écarté toute relance par la consommation. «Si ça marchait, on le ferait». «Ça a été fait deux fois, une par Chirac, une par Mitterrand, ça n'a servi à rien. Dans les deux cas, on a versé de l'eau dans le sable», a-t-il estimé.
source: le figaro