François Hollande, son principal opposant et le représentant du changement, n'aurait ainsi par le droit d'être candidat face à lui... En distillant ses petites phrases dégradantes, Nicolas Sarkozy montre qu'il s'estime l'unique propriétaire de l'Etat et du pouvoir. Curieuse conception. Il fait preuve ainsi d'arrogance et de mépris alors que la relation entre le président et les Français devrait être emprunte de respect et de considération.
Craignez vous désormais un durcissement de ton, une escalade verbale ?
Faut-il qu'il soit si inquiet pour cogner comme cela? En dénigrant ainsi son adversaire, Sarkozy met le débat de politique au niveau zéro. Et il abaisse encore un peu plus la fonction présidentielle. Il est inquiet parce que depuis des semaines, malgré les opérations de communication au frais du contribuable, il accuse toujours quinze points de retard dans les enquêtes d'opinion.
Hollande devient donc une obsession : Sarkozy ne s'occupe que de Hollande et pas de la France. Il multiplie les réunions à l'Elysée pour commenter la personnalité, les discours et maintenant le physique du candidat socialiste. Avec Sarkozy, le naturel revient vite au galop : il n'a changé en rien.
Peut-on gérer une crise quand on n'a jamais participé à un conseil des ministres comme François Hollande ?
La plupart des présidents et chefs de gouvernement des grands pays industriels n'ont pas gouverné avant leur élection.
François Hollande se prépare depuis des mois pour, si il est élu, redresser notre pays. Cette préparation vaut toutes les expériences. Quant à la crise elle-même, elle n'a pas été maitrisée par le président de la République mais elle a été aggravée par ses choix fiscaux et budgétaires.
source le pariisien