La juge Isabelle Prévost-Desprez est provisoirement dessaisie du dossier Mediator pour des propos tenus dans le livre "Sarko m'a tuer".
Après ses déclarations concernant de supposées livraisons d'argent à Nicolas Sarkozy, la magistrate est convoquée le 14 septembre prochain. Elle perd également le dossier du Mediator, révèle Le Monde.
La juge Isabelle Prévost-Desprez ne présidera pas l'audience sur le dossier Mediator fin septembre à Nanterre après ses propos mettant en cause Nicolas Sarkozy dans l'affaire Bettencourt.
La magistrate doit par ailleurs être entendue le 14 septembre à Bordeaux par le juge Jean-Michel Gentil à propos de ses déclarations dans le livre Sarko m'a tuer, selon Le Monde
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Dans cet ouvrage, Isabelle Prévost-Desprez affirme que l'ex-infirmière de Liliane Bettencourt a "confié à (sa) greffière, après son audition par (elle): 'J'ai vu des remises d'espèces à Sarkozy mais je ne pouvais le dire sur procès-verbal'". Des propos démentis depuis par les protagonistes.
Les justiciables ne doivent pas être les otages des antagonismes du moment
Jean-Michel Hayat a précisé qu'il avait demandé à la juge "d'envisager de lui céder la présidence des audiences de procédure du 26 et 27 septembre dans le dossier Mediator pour préserver les justiciables des antagonismes récurrents au tribunal de Nanterre, ce qu'elle a accepté vendredi".
"Isabelle Prévost-Desprez a adhéré à cette mesure conservatoire de nature à préserver la juridiction et proposée dans un souci d'apaisement des tensions", a ajouté Jean-Michel Hayat, qui présidera donc les prochaines audiences.
"Les justiciables ne doivent pas être les otages des antagonismes du moment", a-t-il conclu.
Après la publication de Sarko m'a tuer, des voix s'étaient élevées pour demander des sanctions disciplinaires contre Isabelle Prévost-Desprez, en conflit notoire avec le procureur de Nanterre Philippe Courroye.
La 15e chambre du tribunal correctionnel de Nanterre, présidée par Isabelle Prévost-Desprez, est saisie de plusieurs citations directes visant notamment le groupe Servier, son fondateur de 88 ans Jacques Servier, ainsi que la société Biopharma, qui a commercialisé le Mediator pour des faits de tromperie aggravée.
source l'express